J'ai acheté son roman intitulé "Le potentiel érotique de ma femme" parce que le titre m'a bien plu et parce que je venais de "sortir" de Catherine Millet. L'érotisme étant très loin de cette dernière, je me suis dit qu'un bon bain de stupre me remettrait les compteurs à niveaux. J'avoue avoir été comblée au-delà de toute espérance, pas sur le point de vue de l'érotisme, entendant nous, mais plutôt sur la plume du jeune homme. Il a l'écriture visuelle, un sens aigu de l'observation et une vision du monde presque aussi amère qu'un Salinger sous Xanax. Je ne le comparerai pas, comme certains l’ont déjà fait, à Marcel Aymé car je ne trouve pas cela très juste de comparer un jeune auteur à des pontifes de la littérature française. Foenkinos écrit comme personne et personne n’écrit comme Foenkinos même si en secret je le range dans mon petit sac à mascottes en soie brodé auprès de Jean-Marie Laclavetine, Maupassant et Romain Gary … Il y a chez lui, cette façon de dépeindre les choses, les êtres et les situations avec un humour corrosif pétri d’une déroutante maturité.
Lors du désormais fameux Salon de l’Hôtel de Ville, je n’ai heureusement pas fait que croiser le chemin de Thomas Lélu (en ballotage dans ma circonscription), ce qui m’avait attiré dans ce chancre de la dorure sur bois à la feuille d’or, c’était avant tout David Foenkinos. Dieu Grec dans temple de la jaquette.
J’ai rencontré un type tout en longueur, l’allure d’un Michel Berger d’avant France Gall, le genre de garçon que l’on rêve d’avoir en copain au lycée ou en copain tout court. Il m’a accueilli avec une profonde cordialité, m’a fait une dédicace superbe sur son dernier livre « En cas de bonheur » que j’ai dévoré et m’a même dit qu’il m’attendait l’année prochaine sur le même salon pour mon premier livre.
La classe ! Il ma conquit pour la vie !
Quand je vous dis que ce type aime les femmes…