Et même plus parce que Kelly Rivière jongle avec les accents comme elle joue avec les mots. Rien d’étonnant à ce que le public avignonnais se soit tant régalé à l’Artéphile l’été dernier.
Elle nous raconte l’enquête qu’elle a menée pour tenter de retrouver son grand-père, Peter O’Farrel, né dans les années 30 en Irlande du Sud, parti s’installer en Angleterre dans les années 50 et qui disparaît dans les années 70.L'autofiction est un genre à la mode mais risqué. Or, en traversant les époques, les frontières géographiques et linguistiques, la comédienne polymorphe propose un voyage au cœur d’une famille, avec ses secrets et ses non-dits et livre une histoire marquée par l’exil si intime qu’elle en devient universelle.Le décor vise (forcément car la scène est réduite) l'efficacité et c'est parfait. Une pile de livres annonce l'importance de la littérature. Un plaid écossais évoque la Grande-Bretagne au sens large, mais aussi la douceur d'un cocon familial. Les photos de famille sont accrochées à des fils comme du linge (propre) après la grande lessive de printemps et au début du spectacle Kelly est assise, dos au public, perdu dans la contemplation …
Texte, mise en scène et jeu Kelly RivièreCollaboration artistique Jalie Barcilon, David Jungman, Suzanne Marrot, Sarah Siré
Scénographie Grégoire Faucheux et Anne Vaglio
Costume Elizabeth CerqueiraDu 3 mars au 19 juin 2024 à 19h, 19h 30 ou 21hA La Scala Paris -13, boulevard de Strasbourg - 75010 Paris