La cognition sociale :
Le nom de Leon Festlinger(1919-1989) est indissociable de la théorie de la dissonance cognitive, au coeur de son travail de recherche. Cet universitaire américain a en effet montré que les inconsistances, susceptibles d'exister entres des croyances et des comportements, suscitent un état de tension psychologique désagréable. Celle-ci conduit alors l'individu à changer ses opinions ou croyances de manière à les rendre compatibles avec les comportements produits, ce qui a pour effet de réduire l'inconfort psychologique initial.
Fritz Heider (1896-1988) est célèbre pour sa psychologie des relations interpersonnelles et la théorie de l'attribution causale. Ses travaux de recherche sur les relations interpersonnelles serviront de base fondamentale au développement du courant de la cognition sociale. Pour F. Heider la perception sociale obéirait aux mêmes règles et aux mêmes structures d'organisation en mémoire que la perception des objets physiques. Comme il existe des biais perceptifs pour les objets physiques (comme les illusions d'optique), il existe des biais de la perception sociale (par exemple le biais de corrélation illusoire, qui conduit à associer des informations négatives à des groupes minoritaires en nombre). C'est en s'intéressant aux causes explicatives des comportements que F. Heider élabore sa théorie de l'attribution :
Les individus tendent à attribuer plus favorablement des causes personnelles aux comportements d'autrui, que des causes expliquées par les circonstances.