"C'est un monde, répondit Antonio. Un monde avec deux petites fenêtres en forme de f. Et qu'y a-t-il à l'intérieur? De la musique, divine. Entendre un violon c'est entendre Dieu. C'est entendre l'Univers. L'inaccessible. Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu."
Dans l'Italie du XVIIe siècle, Antonio, jeune luthier de Crémone, entreprend cinq voyages dans la région des " Montagnes roses " dans le but d'acheter du bois pour ses violons. Il cherche à fabriquer le violon parfait et pense que la qualité du bois est essentielle. Mais cela ne suffit pas : "Tant que tu ne sauras pas pourquoi tu fabriques des violons, aucun son n'en sortira." lui dira en effet son maitre. Puis là-bas, au lever du soleil, il croise une jeune fille qui lui inspirera le plus magnifique des instruments et donnera enfin un sens à sa quête du violon parfait.
Le parc naturel Paneveggio "la forêt aux violons"- Michela Modena @radio france
Si le roman célèbre l'art, il met aussi en lumière le travail insatiable qui précède la création, la recherche acharnée du juste matériau ou encore de la forme adéquate. L'œuvre ultime sera un subtil accord entre l'âme de son créateur, le travail fourni et la muse au caractère magique qui l'aura inspirée !
La composition du recueil est tout aussi musicale que son style porté par la douceur mélodique des chapitres courts. L'ouvrage est découpé en 71 petits chapitres, 71 étant également le nombre d'éléments dont est constitué un violon.
L'harmonie qui émane de ces pages résonne longuement en nous...