L’ex-président égyptien a été ce samedi condamné à mort pour des faits commis lors de la brève période d’instabilité qu’a connue son pays entre 2011 et 2013. Si la peine capitale est une pratique passéiste que la France réprouve en général, il convient de relever que la méthode de mise à mort retenue — une frappe de l’excellent avion qu’est le Rafale™ — est un point encourageant quant à la volonté du pharaon actuel de s’engager sur le chemin lumineux du progrès.
Mohamed Morsi, déjà condamné au mois d’avril pour incitation au meurtre [1], a été reconnu coupable de crimes contre l’Etat et d’espionnage pour des faits commis au début de l’année 2011.
M. Morsi avait alors, selon les accusations du ministère public, participé avec ses camarades du mouvement des Frères Musulmans [2] à l’organisation d’évasions de masses et à l’attaque de plusieurs postes de police et ce avec la complicité de mouvements étrangers comme le Hamas et le Hezbollah [3].
Ce manque de respect inédit pour l’uniforme avait initié une période d’instabilité dans l’histoire gouvernementale d’ordinaire tranquille de la République Arabe d’Egypte. Cette période un peu fofolle a culminé un an après en un bizarre épisode électoral, au cours duquel M. Morsi avait été élu président de la république avec 51,73% des suffrages, un score pourtant bien en deçà de la majorité requise par la constitution égyptienne.
Il avait par la suite dû laisser le pouvoir au Maréchal Sissi après des manifestations monstres qui n’ont depuis été dépassées en taille et en intensité que par celles du 11 Janvier.
Outre la gravité des faits reprochés, le tribunal a particulièrement mis en évidence le danger que les agissements de mouvements communautaristes musulmans représentent pour le vivre-ensemble à l’égyptienne.
M. Morsi et une centaine de ses co-accusés ont été condamnés à mort.
Le gouvernement français a immédiatement condam Du fait du pont de l’Ascension, le gouvernement français n’a pas encore eu le temps de réagir.
Des sources proches de la présidence de la république confient toutefois que François Hollande et Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense, devraient publier lundi un communiqué saluant le mode d’exécution original retenu par les tribunaux : la mort par Rafale™, un aéronef d’exception que l’Egypte vient d’acquérir.
Le Rafale™ est en effet un miracle de technologie capable de voler à une vitesse de Mach 1,8 et à une altitude de 50000 pieds, mais aussi, et on le souligne trop peu, de tuer des gens avec ses presque 10 tonnes d’armement embarqué.
Le choix par l’Egypte de ce joyau représentatif de la qualité française plutôt que celui du peloton, somme toute très commun, ou de la pendaison, qui introduit une dimension sexuelle peu digne dans un moment qui se doit de rester solennel, est une excellente nouvelle pour notre industrie et notre chômage, souligne-t-on chez ces mêmes sources.
« La peine de mort c’est pas très Charlie, certes, mais qui sommes-nous pour imposer à d’autres notre vision des Droits de l’Homme sans reconnaître leurs spécificités culturelles si typiques ? L’exécution elle-même sera bien évidemment largement diffusée - 10 tonnes de missiles, c’est pas exactement le genre de truc qu’on fait en scréd’ à l’aube dans un coin de la cour de la prison. L’exposition médiatique va être top, ça va nous changer des deux minutes syndicales du défilé du 14 Juillet. Faudrait d’ailleurs qu’on invite Sissi, tiens. »
Chez Dassault Aviation, producteur de l’appareil, on a choisi de s’exprimer après le président de la république, politesse oblige.
On admet toutefois que la décision égyptienne est une chance exceptionnelle de démontrer au monde entier la supériorité technologique de sa technologie supérieure. Une démonstration qui pourrait inciter de nouveaux pays à acquérir l’avion, et surtout une bouffée d’air frais pour le groupe à un moment où les équilibres politiques de la mairie de Corbeil-Essonnes sont fragilisés.
Notes
[1] L’incitation au meurtre est une figure de rhétorique très violente et incompatible avec l’Esprit du 11 Janvier.
[2] Un mouvement politique communautariste musulman.
[3] Des mouvements politiques communautaristes musulmans.