Vieilles Maisons Françaises est une association, créée en 1958 par Anne de Amodio et reconnue d'utilité publique en 1963. Elle s'est défini comme objectifs de
- sauvegarder tous les patrimoines de qualité, grands et petits, bâtis et paysagers,
- regrouper tous les défenseurs de ces patrimoines,
- encourager la transmission des savoir-faire et sensibiliser les jeunes.
Estimant que la politique patrimoniale de la France, longtemps de tradition régalienne, n’est plus adaptée à la décentralisation ni à l’actuelle austérité financière de l’État et que de nouvelles exigences ajoutées aux anciennes rendent le système en place particulièrement confus (absence de coordination entre la gestion de l’aménagement du territoire et celle du patrimoine ; insuffisance des financements accordés à la conservation des monuments...), l'association a émis quinze propositions visant à écarter le « véritable danger qui pèse aujourd’hui sur la diversité culturelle de notre territoire, pourtant source d’importantes retombées touristiques ».
Ces propositions sont basées sur une vaste enquête d’opinion auprès du public et des acteurs du patrimoine dans toute la France. Elles ont pour but de « contribuer à la définition d’une politique innovante du patrimoine, globale et ambitieuse ».
Énoncé des propositions :
1. Coordonner les actions relatives à la culture, à l’environnement et à l’aménagement du territoire dans une logique de développement durable.
2. Renforcer le rôle du niveau intercommunal dans le domaine de l’urbanisme afin de lutter contre le mitage et le développement urbain anarchique.
3. Définir en terme d’économies d’énergie des normes adaptées au bâti ancien.
4. Appliquer aux éoliennes la réglementation des installations industrielles.
5. Apurer les engagements financiers passés de l’État liés à la restauration du patrimoine.
6. Augmenter durablement les financements de l’État en faveur du patrimoine au moyen d’une recette additionnelle sur les jeux.
7. Conforter le régime fiscal des Monuments historiques en maintenant la déductibilité globale des travaux et en créant un concept d’accessibilité au public des monuments.
8. Redéfinir les rôles respectifs de l’État, des régions et des départements dans la politique d’entretien et de restauration du patrimoine.
9. Renforcer le système des subventions publiques du patrimoine en faveur de l’entretien et de la maintenance.
10. Intégrer l’éducation au patrimoine tout au long de la filière scolaire.
11. Organiser une formation des élus et des responsables administratifs territoriaux sur l’architecture, le patrimoine et l’urbanisme.
12. Améliorer le conseil architectural auprès des élus, des gestionnaires et des propriétaires.
13. Veiller à ce que les architectes soient systématiquement formés à l’intégration des constructions nouvelles dans leur contexte historique et à la réhabilitation de l’ancien.
14. Définir un plan de relance et de valorisation des métiers d’art.
15. Renforcer la lutte contre le vol des oeuvres d’art en harmonisant les législations européennes sur le recel et la restitution.
Le détail de ces propositions peut être téléchargé sur le site des Vieilles Maisons Françaises.