Christer Strömholm est reconnu comme l’une des figures majeures de la photographie européenne du Xxe siècle. Strömholm a capturé son environnement dans des images en noir et blanc qui montrent son intégrité, son humour discret et une esthétique très personnelle. Avec une sensibilité sans équivoque à la souffrance humaine, basée sur son expérience personnelle, il a pris la photographie dans une nouvelle direction. Sean O’Hagan, écrit dans The Guardian, l’a décrit “comme le père de la photographie suédoise à la fois pour son influence constante et pour son rôle d’enseignant.” La Fondation Mapfre en collaboration avec les éditions Dewi Lewis publient aujourd’hui une nouvelle monographie du photographe. Né à Stockholm, Strömholm découvre la photographie par l’art graphique à la fin des années 1940. Dans les années 1950 et 1960, il vit la plupart du temps à Paris, où il développe son style particulier de photographie de rue. C’est ici qu’il a produit son œuvre la plus célèbre, Les amies de Place Blanche, un hommage à un groupe de jeunes transsexuels avec qui il est devenu ami et dont il a partagé la vie pendant de nombreux mois. Ils étaient des étrangers, luttant pour survivre, leur principale source de revenus étant la prostitution. Dans ces photographies légendaires, prises la nuit dans la lumière disponible, Strömholm fusionne photographie de rue et portrait, les dépeignant comme les amis proches qu’ils étaient, dans des portraits intimes et honnêtes loin du spectaculaire ou spéculatif. Christer Strömholm a également participé à de nombreuses expéditions photographiques dans le monde entier au début des années 1960, notamment en Espagne, au Japon, en Inde et aux États-Unis. Au début de sa carrière, il a commencé à enseigner à Stockholm, puis a créé le légendaire Fotoskolan, dont environ 1200 étudiants ont obtenu leur diplôme entre 1962 et 1974. Le travail de Strömholm a inspiré de nombreuses générations de photographes, bien qu’il ne soit devenu connu du grand public qu’en 1986, avec une exposition majeure au Moderna Museet de Stockholm. Le livre de 296 pages, accompagné d’un entretien entre Estelle af Malmborg et Anders Petersen est maintenant disponible en librairie ainsi que sur Amazon.com.