Être fascinant surnaturel qui craint la lumière du jour mais qui immortel dans les ténèbres.
D'une sensualité morbide, il hypnotise ses victimes pour mieux les dévorer. D'un corps aussi froid que la mort, il ne fait que semblant de vivre pour chercher encore et encore de quoi faire battre son coeur éteint. Âme maudite il erre à travers le temps pour trouver ses pairs pour se partager le sang des innocents.
Outre l'être surnaturel, il symbolise en l'homme sa perte de l'humanité devenant un être pour qui le sang est à la fois obsession et malédiction. Mais si le monstre fricote avec la mort, il la craint pour échapper au jugement divin. La lumière diurne est son fléau, capable de le réduire à néant comme le feu consumant le plus fin des parchemins.
La métaphore de l'homme est beaucoup plus subtile qu'elle n'y paraît. Pour devenir homme, l'homme a forcément été le vampire qu'il est dans ses romans. Dévorer ses proches pour survivre. Si les récits sont relativement récents, le Mythe lui remonte à la préhistoire. L'homme de Néandertal a certainement rencontré ses vampires et ceux là étaient nos ancêtres.
En tant que descendants de monstres, nous sommes devenus fins connaisseurs en barbarie. L'humanisme est l'amour monstrueux de nos semblables. Il devient politique lorsque des vampires naissent encore pour nous succéder.
Avec l'aimable autorisation de Minui et tous mes remerciements.Mes Petites Fables