Ta main s'élève en un adieu
que je n'ai pas vu retomber.
Nos bouches n'ont pu finir leurs baisers
qui restent entre nous comme un pont coupé
Ton dernier regard est une jetée
pour la vie dont je touche le fond
de toute ma peau sans visage,
de tout le poids de la terre
Bientôt l'espace se mettra entre nous
et nous ne serons plus que deux êtres
en qui dure tout un passé de joie
comme un peu de soleil éclaire encore
les murs qu'il vient de quitter.
Ton corps ne bougera pas plus
qu'une fenêtre allumée dans la nuit
chassée par le vent et la pluie.
Lucien Becker
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