Sophie, romancière vit avec son compagnon Grieg au cœur de la forêt des Vosges, proches de la nature, ils se nourrissent de leur attachement au monde naturel, loin de la tourmente de la vie pervertie. Dans une ancienne bergerie bien-nommée " Les bois-bannis " ils sont à une heure de marche de tout site habité et se fabriquent ainsi un monde préservé cernés seulement de leurs livres.
" Et moi, je voulais encore une fois gouter au plaisir infini de déguerpir. Déguerpir, c'est ma base de romancière. de livre en livre, je me suis accrochée au déguerpir comme à la queue d'un renard. "
Tous deux vieillissent, tentent de trouver encore un sens dans leur vie. Un soir, une jeune chienne surgit à leur porte, marquée par des maltraitances humaines et cet évènement bouleverse leur quotidien.
"Ce qui m'a permis de comprendre qu'on n'est pas emmuré dans notre espèce, une espèce séparée des autres espèces, différente mais pas séparée, et que faire partie des humains n'est qu'une façon très restreinte d'être au monde. Qu'on est plus vaste que ça."
Ce que j'ai moins aimé :
Le rythme est très lent, statique et le roman est plus de l'ordre de l'essai sur la nature, voire d'une autobiographie qu'une fiction à proprement dite.
La relation entre l'homme et le chien est l'occasion de réfléchir à nouveau au rapport à la nature saccagée, pour mieux trouver sa place dans ce monde en détresse et espérer retrouver, paradoxalement, notre humanité.