The Great Becoming of Captain Fuzz - EP - Butterfly Bulldozer

Publié le 22 février 2024 par Concerts-Review

The Great Becoming of Captain Fuzz - EP - Butterfly Bulldozer

NoPo

BUTTERFLY BULLDOZER 'The Great Becoming Of Captain Fuzz' EP 2023

More oxymores! En voilà un de plus avec 'Butterfly Bulldozer', un super tank spatial au vol papillon décrit par SuperBus, piloté par 5 cosmonautes qui ont commencé à tirer des plans sur la comète en 2021.
L'histoire de 'The Great Becoming Of Captain Fuzz', pourra plaire aux amoureux de 'Star wars' meet 'Blade Runner' (point commun? HF!).
'OB1'(pas le Jedi 'Obi-Wan Kenobi' mais un réplicant plus qu'un C-3PO), l'humanoïde pas obéissant car conscient par inadvertance, s'échappe de sa prison grâce à son créateur le super 'Tank'.
Il part rejoindre la mission intergalactique pour échapper aux problèmes écologiques et sociaux d'une planète en déclin, menée par le professeur 'Tricks' (Tournesol?) et le capitaine 'Fuzz' (Haddock?), aidés dans la construction du vaisseau par le mitrailleur 'Rocket' (Tintin ou Buzz l'éclair?).

Décollage prévu dans la région de Nantes où l'on reconnait, sous les combinaisons, quelques musiciens de Hayden Besswood.

Pour le style, on calcule une espèce de Math Rock énervé à la Lysistrata, It it Anita ou MMUURR voir Slift pour la couche psychédélique.
Autant dire que ça connait ses intégrales et ses trajectoires orbitales!

' BTF BDZ' s'allège dans l'écriture sans les voyelles pour pouvoir décoller, l'équivalent de 'STR STRCK'.
Le début, furieux, marque aussitôt une puissante accélération avec des stridences guitaristiques. Le rythme s'établit par saccades à écho mais sans économie.
Le chant frétille avec frénésie. On arrive rapidement sur orbite où la voix devient robotique et vibrante.
Des bruits inquiétants explosent alors à l'intérieur de la fusée avant un redémarrage déclenché par des coups sur le cercle comme des aiguilles d'horloge.
Un break quasi métal vient casser la mélodie s'échappant vers un final en apesanteur qui fly comme dans le butter...
Le morceau devient un voyage ahurissant sur la version 'Pilot' du clip couplé avec 'Rockets'.

On entame les présentations avec le 'PR. TRICKS' qui me rappelle le groupe rennais Clavicule avec ses arabesques orientales à la guitare électrique réverbérante.
La cadence se désarticule un peu au début avant de s'affirmer. Le chant, tempétueux, semble s'emporter, en coups de folie, par instants.
Coups frappés ensuite alors que le synthé tique et que l'orchestration bouillonne.
La rythmique monolithique basse / batterie laisse filer un riff répétitif et des délires vocaux auxquels répondent des chœurs de plus en plus épais dans une conclusion tueuse.

Def Leppard interprète aussi 'Rocket' mais ça n'a rien à voir. Ici, l'instrumentation cosmique, d'abord délétère, laisse flotter une voix désincarnée...
Le déroulement file alors sur un funk techno où la voix devient fougueuse par instants.
Une mélodie chimérique s'installe progressivement sur des frottements de guitare, flottant avec bonheur dans le cosmos (1999 pour les plus vieux d'entre nous!).

' OB-1' poursuit, l'air de rien et sans besoin d'oxygène, son voyage peut-être plus astral qu'interstellaire, où la voix, monte sur des hauteurs atmosphériques.
Les sonorités SCI-FI prennent de l'ampleur et l'espace parait infini. Les synthés prennent le pouvoir et quand ce n'est pas un clavier, les pédales d'effets, sur les guitares, l'imitent sans limites.
Une voix féminine se lance dans une narration au bout du morceau, achevé tristement par une basse caoutchouteuse au rebond.
Cette aventure inventive me fait penser au 'Quasar of love' de Perfecto, sorti il y a quelques mois.

Le dernier titre a déjà été proposé par les Stranglers sur "Black and White" mais une fois de plus, pas de points communs.
Juste ' Tank' y'a de la vie y'a de l'espoir! Le rythme s'opère en un sobre balancement que la voix utilise mais après le refrain, l'orchestration s'épaissit de claviers et bruits électros avertisseurs.
Un pont, développé à la basse, sur roulements de baguettes fait passer progressivement la composition, piquée par une guitare cristalline, dans une autre galaxie pleine de novas et d'étoiles filantes.

La pochette, bien allumée, présente le beau BB, l'étrange fameux vaisseau, fumant, en approche d'une planète rouge aux cratères lunaires.
On ne sait pas si c'est la moquette qui est fumée mais notre cerveau embrumé, reste sidéré par cette odyssée de l'espace, musicale.

paru le 16 février 2024

Written by
Vincent Allix (Vocals)
Manu Lem (Guitar/Synth)
Aubin Pougnant (Guitar/Synth)
Corentin Bougerolle (Drums)
Tanguy Serand (Bass)
Backing Vocals on OB-1 by Louise Gurman Dessauce
Paul Legoff (Bass) on video

Recorded by Butterfly Bulldozer at home during October 2022
Mixed by Corentin Bougerolle
Mastered by François Terazzoni
Artwork and Design by Teo Gaudet