EP - As a Friend - Kids of the Elephant
NoPo
KIDS OF THE ELEPHANT - EP "As a friend" - 2024Kids of the Elephant n'a pas encore 3 ans... jeune, mais costaud l'herbivore de Bruxelles.
Il accouche de son premier EP (sans doute celui en 3è et 4è position dans l'animal!) et il s'appelle 'As a friend' comme quelqu'un qui va vous accompagner en toute confiance.
William Declerck (William Clarx) avait pris la voie de la médecine puis il clarx (!) la porte et bifurque pour prendre la voix tout court.
Et comme il est doué, William s'occupe de tout, écriture, composition, instrumentation et production.
Mais bon, tout, tout seul, pas évident alors, avec un bon flair, il s'entoure.
Y'en a 4 des kids, pas patauds du tout, autant wallons que flamands, avec un point commun... l'anglais pour la langue chantée :
William Clarx (voix principale, guitare), Simon Cogels (claviers, percussions, chœurs), Jeremy Murphy (basse, chœurs) et Hadrien Pierson (batterie).
On découvre les musiciens sur la pochette chaudement colorée, tous 4 au look barbe naissante, et confortablement installés dans un salon.
Tapis et canapé en tissu renforcent cette sensation douillette, appréciée par un petit éléphant en patchwork fleuri, debout à l'avant plan.
Un parquet serait plus approprié à leur musique dansante sur les traces de Parcels ou Jungle.
Une grosse basse bien rebondie ouvre l'incipit (surtout pas insipide) ' Cloud' plus cumulus que nimbus.
Le clavier s'éclate et la guitare joue funky pendant que le chant brille par sa sérénité. Sans secousses, tu te trémousses avec la grâce de l'éléphant!
Le ciel laisse passer un petit nuage atmosphérique pour mieux se dégager sur un fond bleu.
On enchaine sur ' As a friend' et son intro cristalline.
La voix, fragile et gorgée d'émotion, déroule sur un son disco, tellement chaud et rassurant.
Lorsque le refrain intervient, la cadence ne fait pas faux bond et nous voilà entrainés sur une piste jusqu'au bout de la nuit, sans démons de minuit.
Des choeurs angéliques vont chercher de hautes notes, propulsées par une basse slappée.
On ne boude pas notre plaisir sur ce refrain prolongé en 'Just a friend just a friend'... irrésistible!
' Serendipity', le premier titre qu'on a entendu, démarre sur un piano qui monte progressivement avec une rythmique carrée à la 'Teardrops' de Womack and Womack.
Le truc vous repeint le cerveau en vert et contre tout. Le chant crooner en couplet lâche les chœurs en cascades Bee Gees sur le refrain magnifiquement pulsé par un couple guitare/basse des plus Motown.
Putain, on finira moins con ce soir, 'sérendipité' est une découverte faite par hasard, en cherchant autre chose...
Ma rencontre avec KOE finalement! Et ce titre canon, c'est du hit en tube!
' Control' m'évoque l'intro de 'Last night a DJ saved my life' d'Indeep avec sa basse féline et sa guitare giflée.
Tout s'opère sous contrôle effectivement avec un passage au synthé quasi retro wave et une bulle d'oxygène flottante juste après.
En conclusion, des chœurs répondent sur un ton électronique à la limite de l'auto-tune.
Surprenant comme intitulé ' Groovin Downtown Bogotá' qui part d'emblée sur un rythme reggae...
La batterie joue, élégamment, du cercle et de la charley et la guitare fait sa cocotte.
Les chœurs expriment leur féminité. Il fait chaud et on se sent bien.
' A.E.O.' clôt l'EP avec un gimmick au synthé suivi de riffs particulièrement funky.
Même le chant sautille en prenant un débit hip-hop fluide. 'Let's groove', ces blancs-becs savent salement l'appliquer!
Après un court moment planant, le clavier relance la sauce comme un souffle régulier que la guitare vient titiller le tout sur un rythme métronomique et tellement dansant... Irrésistible? Imparable!
L'éléphant ne trompe pas (boooh!) et sait danser.
Il existe des 'feel good' movies, voici de la musique 'feel good' groovy.
Tu sors de cette écoute, un peu en sueur, mais avec sécrétion des bonnes hormones!
A rembourser par la sécu!
1-Cloud 03:57
2-As a Friend 03:57
3-Serendipity (*) 03:01
4-Control 04:04
5-Groovin' Downtown Bogotá 03:31
6-A.E.O. 03:54
Mixing Romain Boonen (Susobrino, STACE) / (*) Remy Lebbos (L'Impératrice, Girls in Hawaii)
Mastering Frederik Dejongh for Jerboa Mastering