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Machine Gun Kelly (1958)

Par Mespetitesvues
Machine Kelly (1958)

Machine Kelly (1958)

Bronson n'est pas encore la star que l'on connait lorsqu'en 1958 il tourne Machine Gun Kelly (Mitraillette Kelly en français), premier film d'American International à ne pas être de la SF. Celui qui ne s'appelle déjà plus Charles Buchinsky incarne George Kelly Barnes, aka Machine Gun Kelly, as de la mitraillette Thompson qui sévissait dans les années trente au Tennessee.

À 36 ans, le dur à cuire d'Hollywood s'est contenté jusque-là de quelques rôles de soutien (" Big House U.S.A. " me revient en mémoire) avant ce premier vrai " lead role ", qui fut peut-être le tournant de sa carrière. On reconnait évidemment tout du Bronson que l'on verra par la suite: sa face burinée bien sûr, mais aussi son courage proche de la témérité, son obstination, ses désirs de liberté, et même, son héroïsme. Il est chez Corman un héros impitoyable (il faut le voir martyriser un adversaire à l'aide d'un cougar en cage!).

Machine Kelly (1958)

Taillé à quatre épingles, Georges Kelly, est un criminel recherché par toutes les polices, solide, fier à bras, mais aussi un être humain fragilisé par une peur maladive de toute représentation de la mort (cadavre, cercueil, etc.). Une phobie dont il est très conscient et qu'il tente de réprimer comme il peut. En attendant, elle fera foirer lamentablement un vol de banque pourtant réglé au quart de tour qui causera la perte du gang.

À ses côtés outre des comparses patibulaires, on remarque surtout Leo, sa blonde, incarnée par une Susan Cabot qui ne s'en laisse pas compter. Par un adroit déplacement des forces en présence, c'est elle qui prend la place du héros dans une seconde partie où elle se révèle être la véritable cheffe de bande, presque plus bornée que Kelly lui-même.

Cent mille dollars de budget, huit jours de tournage, deux trois voitures d'époques et quelques vedettes de second plan suffisent à Roger Corman pour faire un polar mineur, mais diablement efficace, surtout dans une première moitié enlevée. Ça ne réinvente rien, ça s'essouffle assez vite, mais ça se voit sans ennui. Sur tubitv.com.


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