Après un bref récit fantaisiste, « Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ?», Christian Cottet-Emard revient avec un roman plus long et ambitieux, « Les fantômes de ma tante ».
L'auteur croise ici deux de ses constantes d'écriture : l'humour (qui était le ressort de ses succulentes chroniques de « Tu écris toujours ? ») et le fantastique (à l’œuvre dans le roman Charmes). Sans oublier un clin d'oeil à l'auteur Wodehouse et son valet de chambre. Au fil des pages se dessine le savoureux portrait d'Antoine, qui pratique une philosophie hédoniste : « Être longtemps payé à ne rien faire et prendre une retraite précoce, n'est-ce pas le souhait légitime de tout homme paisible et pacifique simplement désireux de vivre en harmonie avec un monde qui n'a aucun sens ? » et goûte aux plaisirs de la vie, dont la gastronomie, aimant « le canard à l'orange, le faisan aux quatre choux et la saucisse grillée nappée à la sauce au foie gras puis flambée à l'armagnac » !
Le tout servi par une écriture maîtrisée, un sens de la formule et un art très élaboré de mêler narration et dialogue dans le même paragraphe, sans retour à la ligne, pour gagner en fluidité. Cottet-Emard livre un récit alerte et humoristique, guidé par la fantaisie et traversé par une logique de l'absurde, pour le plus grand plaisir du lecteur prêt à perdre le temps d'un livre ses repères rationnels.
Les fantômes de ma tante, par Christian Cottet-Emard, Orage-Lagune-Express, 15 €.
Après un bref récit fantaisiste, « Une folle nuit d'amour ou un bon dîner chez Lapin ?», Christian Cottet-Emard revient avec un roman plus long et ambitieux, « Les fantômes de ma tante ».
L'auteur croise ici deux de ses constantes d'écriture : l'humour (qui était le ressort de ses succulentes chroniques de « Tu écris toujours ? ») et le fantastique (à l’œuvre dans le roman Charmes). Sans oublier un clin d'oeil à l'auteur Wodehouse et son valet de chambre. Au fil des pages se dessine le savoureux portrait d'Antoine, qui pratique une philosophie hédoniste : « Être longtemps payé à ne rien faire et prendre une retraite précoce, n'est-ce pas le souhait légitime de tout homme paisible et pacifique simplement désireux de vivre en harmonie avec un monde qui n'a aucun sens ? » et goûte aux plaisirs de la vie, dont la gastronomie, aimant « le canard à l'orange, le faisan aux quatre choux et la saucisse grillée nappée à la sauce au foie gras puis flambée à l'armagnac » !
Le tout servi par une écriture maîtrisée, un sens de la formule et un art très élaboré de mêler narration et dialogue dans le même paragraphe, sans retour à la ligne, pour gagner en fluidité. Cottet-Emard livre un récit alerte et humoristique, guidé par la fantaisie et traversé par une logique de l'absurde, pour le plus grand plaisir du lecteur prêt à perdre le temps d'un livre ses repères rationnels.
Les fantômes de ma tante, par Christian Cottet-Emard, Orage-Lagune-Express, 15 €.