[critique] la demoiselle et le dragon

Par Onrembobine @OnRembobinefr

Titre original : Damsel

Rating:

Origine : États-Unis

Réalisateur : Juan Carlos Fresnadillo

Distribution : Millie Bobby Brown, Ray Winstone, Angela Bassett, Brooke Carter, Nick Robinson, Robin Wright, Shohreh Aghdashloo...

Genre : Fantastique/Aventure

Durée : 1h50

Date de sortie : 8 mars 2024 (Netflix)

Le Pitch :

À la tête d'un royaume en souffrance, Lord Bayford accepte de marier Élodie, sa fille aînée, au charmant prince Henry, quant à lui héritier d'un large territoire et d'un immense château. Ravie, Élodie va rapidement s'apercevoir que ce mariage n'est qu'une ruse malsaine pour l'offrir en sacrifice à un dragon afin que celui-ci ne détruise pas le royaume...

La Critique de La Demoiselle et le Dragon :

Portée par Millie Bobby Brown, la star de la série Stranger Things, et aussi l'une des grandes têtes d'affiche de Netflix ( Stranger Things donc mais aussi Enola Holmes 1 et 2), qui joue le premier rôle et qui co-produit, La Demoiselle et le Dragon met en scène, comme son titre l'indique, une demoiselle... et un dragon. Le tout dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler le récent La Princesse, avec Joey King ou encore La Caverne de la rose d'or et bien sûr Game of Thrones et son spin-off, House of the Dragon. Un long-métrage qui n'avait donc rien de particulièrement attirant ou original sur le papier, à l'exception de la présence derrière la caméra du talentueux Juan Carlos Fresnadillo ( 28 Semaines plus tard).

Eleven et le Dragon

Depuis son sacre dans Stranger Things, Millie Bobby Brown est omniprésente sur Netflix. Aujourd'hui, l'actrice britannique campe donc une princesse sacrifiée à une dragonne dans un film d'heroic fantasy certes balisé mais pourtant plutôt réussi.

La Demoiselle et le Dragon permet à Millie Bobby Brown de nous sortir toute la palette d'émotions dont elle est capable. Au début vulnérable et pleine d'illusion, sa princesse devient par la suite méchamment badass et la star de Stranger Things de prouver que si elle n'est pas vraiment la nouvelle Meryl Streep, elle sait néanmoins faire preuve d'une vraie détermination et d'une implication indéniable.

Le règne du feu

Plutôt intriguant au départ, plongé dans de magnifiques décors, La Demoiselle et le Dragon s'avère plus grandiose que prévu dans son premier tiers, grâce au savoir-faire indéniable de Juan Carlos Fresnadillo. Ses plans ne manquent pas de poésie, le metteur en scène sait exploiter ses décors naturels et les acteurs font globalement du bon boulot, entre têtes d'affiche prestigieuses (Angela Basset, Ray Winstone et Robin Wright assurent les arrières de Millie Bobby Brown) et seconds rôles plus discrets mais méritants.

Quand le scénario dévoile ses cartes, le film rentre dans le rang et exploite des clichés et des références qu'il n'arrive pas à surpasser. En d'autres termes, le film emprunte à des œuvres comme House of the Dragon, Willow ou encore Le Règne du Feu et plus globalement tous les films de dragons, en injectant au mélange les clichés inhérents au film de survie. Bien sûr, quand la princesse se retrouve à devoir converser avec un dragon qui veut la transformer en invitée d'honneur de son barbecue mensuel, le film évoque très fortement Le Hobbit : La Désolation de Smaug. Si ce n'est, encore une fois, que jamais il ne parvient à en égaler la puissance.

Princesse en péril

C'est donc après un petit ventre mou, quand la princesse joue à cache-cache dans la caverne du dragon, que le film redécolle enfin. Et tant pis, si, après s'être coupé les cheveux et avoir ajusté sa tenue pour enfin répliquer face à son adversaire, la princesse de la Eleven de Stranger Things, se transforme en sorte d'Helen Ripley hyper caricaturale dénuée de nuances. Le spectacle ne manque pour autant pas de panache. Et puis le dragon a vraiment de la gueule. Y compris quand il ouvre la bouche, grâce à la voir incarnée de Shohreh Aghdashloo. On comprend donc vite que rien ne viendra plus nous surprendre avant d'apprendre à savourer ce que le film nous offre, à savoir de l'action, des effets spéciaux plutôt convaincants et toujours une mise en scène aussi lisible que parfois (un peu) épique.

En Bref...Bridé par un cahier des charges qui n'autorise pas vraiment l'audace et par un scénario convenu, le réalisateur Juan Carlos Fresnadillo nous livre néanmoins un film d'heroic fantazy divertissant car honnête et généreux. Le tout habité d'un très beau dragon et caractérisé par une certaine sauvagerie qui évite au film de trop ressembler à tous les longs métrages du genre avant tout destinés aux ados.@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 12 mars 2024

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