Un texte qu’il avait commencé dans les années 90 et poursuivi au cours des années suivantes, mais qu’il n'avait jamais terminé. Il n’en aimait pas la fin, ce qui explique qu’il n’ait pas voulu le publier. García Márquez qui luttait contre un cancer et était atteint de la maladie d’Alzheimer, avait confié en 2005 "Je n'écrirai plus". Les fils de l’écrivain, Gonzalo et Rodrigo García Barcha, qui avouent avoir effectué un travail d'archéologues, ont découvert ce manuscrit parmi d’autres documents déposés au Harry Ransom Centre de l’Université du Texas à Austin. Bien que leur père n’ait pas voulu le publier, ils ont décidé de le faire, compte tenu des "très nombreux mérites remarquables" de l’oeuvre. Ils notent également sa grande inventivité, sa langue poétique, le récit captivant, une grande compréhension de la nature humaine et une certaine tendresse pour ses expériences et ses mésaventures, surtout quand il s’agit d’amour. Le quotidien espagnol de Catalogne La Vanguardia en avait dévoilé le premier chapitre, quelques jours après la mort de l’écrivain. Ce dernier en avait fait une lecture publique en 1999.
Dans la biographie qu’il lui a consacrée en 2019 "Gabriel García Márquez: une vie", le Britannique Gerald Martin indique que "Nous nous verrons en août" a commencé comme une nouvelle qui devait figurer dans un recueil, mais l'oeuvre se révèle finalement être une série d'histoires courtes avec la même héroïne, qui a une aventure différente chaque année. La publication de cet inédit a été accueillie avec enthousiasme par de nombreux écrivains hispanophones qui ont trouvé le premier chapitre "splendide" et ils ont déclaré que García Márquez est "un tel génie et possède un tel univers que même quand il s'imite lui-même il écrit avec maestria et parvient à être original".
"En agosto nos vemos" est publié dans tous les pays de langue espagnole aux éditions Penguin Random House, le 6 mars, jour anniversaire de la naissance de l’auteur qui aurait eu 97 ans. L’annonce en avait été faite lors de la Foire du livre de Francfort. La première de couverture de "En agosto nos vemos" est l’oeuvre de l’illustrateur espagnol David de las Heras.
Au Mexique où c’est la maison Planeta qui l’éditera. En France, le roman est édité chez Grasset et paraîtra le 13 mars, traduit de l’espagnol de Colombie par Gabriel Iaculli. La semaine suivante il paraîtra au Royaume-Uni sous le titre "Until August".
C’est naturellement un événement éditorial de grande importance qui permettra de suivre au fil de quelque 150 pages l'existence d'Ana Magdalena Bach, 52 ans. Elle se rend chaque été au mois d’août sur la tombe de sa mère dans une île des Caraïbes. Au cours de ces voyages elle multiplie les rencontres amoureuses saisissant l’occasion "de s’amuser et d’explorer son désir, devenant un jour dans l’année, une personne différente»" selon le journal El Colombiano, le quotidien de Medellín en Colombie.
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