[critique] ricky stanicky

Par Onrembobine @OnRembobinefr

Titre original : Ricky Stanicky

Rating:

Origine : États-Unis

Réalisateur : Peter Farrelly

Distribution : John Cena, Zac Efron, Jermaine Fowler, Andrew Santino, Lex Scott Davis, William H. Macy...

Genre : Comédie

Durée : 1h48

Date de sortie : 7 mars 2024 (Prime Video)

Le Pitch :

Trois amis ont inventé un personnage imaginaire nommé Ricky Stanicky qui, depuis l'enfance, leur permet de se sortir de toutes les situations. Alors devenus adultes et toujours prompts à faire intervenir Ricky Stanicki, les comparses vont se retrouver acculés. Une seule solution pour se sortir de l'impasse : donner corps à leur ami imaginaire. Un rôle qu'ils décident de confier à un acteur raté et quelque peu imprévisible...

La Critique de Ricky Stanicky :

Bloqué depuis des années sur la fameuse Black List des scénarios les plus prometteurs en attente de production, Ricky Stanicky a successivement été rattaché à des acteurs comme Jim Carrey et Joaquin Phoenix avant de tomber entre les mains de Peter Farrelly, Zac Efron et John Cena. Un film qui permet au réalisateur, qui pour rappel, est à l'origine, avec son frère Bobby, de quelques-unes des meilleures comédies américaines de l'histoire ( Mary à tout prix, Dumb & Dumber, Fou d'Irène et compagnie...) de revenir à son registre de prédilection.

Ricky à tout prix

C'est donc 10 ans après sa dernière comédie, Dumb and Dumber De, réalisée avec son frère et après avoir navigué dans un registre plus dramatique (, Oscar du meilleur film, et The Greatest Beer Run Ever, disponible sur Apple TV +) que Peter Farrelly renoue avec les gags graveleux qui tachent. Une bonne nouvelle pour ses fans qui peuvent se réjouir car Ricky Stanicky, s'il n'arrive pas au niveau de Dumb and Dumber, Fou d'Irène ou Mary à tout prix, témoigne tout de même de la très bonne forme du metteur en scène.

Avec son postulat plutôt redoutable et très efficace, Ricky Stanicky retient rapidement l'attention. Par la suite, à force d'enfiler les gags tantôt vulgaires tantôt plus fins (mais jamais vraiment trop), il parvient à la retenir et à s'imposer naturellement avec une certaine audace dans le paysage actuel. Toujours partant quand il s'agit de s'attacher à des personnages hors normes, comme celui que campe ici John Cena, Peter Farrelly retrouve ainsi sa verve et encourage à plusieurs reprises de bons gros rires gras. Une prouesse qui doit aussi beaucoup à John Cena justement, qui trouve ici l'un de ses meilleurs rôles comiques, prouvant au passage que parmi les catcheurs qui sont passés au cinéma, il demeure l'un des plus doués et des plus méritants.

Ricky ou la belle vie

Au centre du récit, l'ex-star de la WWE fait vraiment des merveilles dans la peau d'un loser absolu qui, du jour au lendemain, doit se faire passer pour un type à qui la vie a souri, qui a tout fait et tout vu et qui est capable de retourner n'importe quelle situation en un claquement de doigts. Une partition qui lui permet d'en faire des tonnes sans jamais tomber (paradoxalement) dans l'excès. À elle seule la séquence où il enchaîne les imitations de rock stars vaut le détour. Une scène où tout le génie de Farrelly s'exprime, au sein d'un film certes un peu trop convenu dans son déroulement mais à n'en pas douter très efficace et ô combien divertissant.

Iron Laugh

Face à un Zac Efron à l'aise dans un rôle taillé sur mesure, Cena incarne donc la démarche de Ricky Stanicky avec une fougue qui balaie tout sur son passage. Épaulé par des seconds rôles savoureux, à commencer par William H. Macy, il est tout bonnement excellent.

Inutile donc de trop s'appesantir sur le dénouement, convenu, sur les clichés sur lesquels le scénario se repose un peu trop parfois, préférant jouer la sécurité, et sur certaines répliques moins inspirées. Non car finalement, le film sait compenser grâce à une belle énergie, une sincérité probante et une générosité appréciable. Le tout baigné dans la même atmosphère que les autres faits de gloire des Farrelly. Car si Bobby n'a pas pris part à l'aventure, Peter perpétue bel et bien la tradition de la fratrie. Sans renier son côté sale gosse qui n'aime rien tant que les bonnes vieilles blagues bien lourdes et autres situations aussi gênantes qu'hilarantes.

En Bref...Le film du retour à la comédie pour Peter Farrelly, qui signe une partition inspirée et superbement drôle. Certes marqué par un petit ventre mou et plutôt conventionnel dans son déroulé, Ricky Stanicky finit par emporter la mise grâce à l'humour typique des Farrelly et la prestation d'un John Cena déchaîné.@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 8 mars 2024

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