L’épilation définitive, tou(te)s les obsédé(e)s du poil en parlent, en ont parlé ou rêvé mais qui a testé ?
Parce qu’on n’est jamais mieux servie que par soi-même, et que la plupart des témoignages n’évoquent que la première séance et pas le résultat final, voilà le récit de mon long et douloureux périple vers l’El Dorado du débroussaillage quasi-total.
J’ai opté pour un centre dermatologique spécialisé. Spécialisé c’est important parce que dermatologie n’est pas synonyme de sécurité (doux euphémisme). Le laser façon Luke Skywalker peut très vite te défigurer s’il est mal réglé. Ma frangine a dû se balader pendant plus d’un mois avec des pustules violacées sur le nez parce que son soi-disant expert en la matière lui avait cramé la peau en même temps que la petite couperose dont elle voulait se débarrasser. Quant à la lumière pulsée des instituts de beauté elle peut être moins chère mais elle est surtout moins efficace. Pour certains cette différence tombe sous le sens, mais moi j’ai séché tout mes cours de physique-chimie.
Premier rendez-vous : 40 euros pour rien. La gentille blouse blanche assise derrière son bureau vous scrute pour déterminer l’étendu des travaux sans même vous montrer la machine infernale. Seule consolation : la consultation est obligatoire et la somme est déduite si on décide d’entreprendre un dépoilage.
Moi pas peur. Moi y aller. J’attaque le maillot et là je déchante : ça fait mal ! Après avoir pris un stylo rouge pour me quadriller de petites zones (je ressemble à la femme à tiroirs de Dali), équipée de lunettes de l’espace, l’infirmière m’attaque. Oui, l’infirmière te lasérise, le Docteur es Dermatologie est en train d’encaisser 40 € toutes les 5 minutes.
Comment décrire la douleur ? C’est comme une lame microscopique qui pénètre la chair en envoyant une décharge brûlant la surface de la peau. Tout ça entre la cuisse et le pubis, ça laisse rêveur. J’aurais dû m’en douter à l’odeur. Tout le cabinet pu le cochon grillé. Moi aussi d’ailleurs. NB : ne pas prévoir de rencard après la session laser.
Bon, faut admettre que ça fait mal sur le coup. Ensuite les pores sont boursoufflés 2/3 jours et plus de poils pendant trois mois ! J’étais tellement contente que j’ai enchainé sur les demi-jambes et les aisselles.
A raison d’une séance tous les 2/3 mois pendant un an (interdiction de bronzer sinon ça laisse des traces) je n’ai aujourd’hui plus que quelques résidus de duvet. Aujourd’hui je peux enfin bronzer sans poils. Le bonheur, tout simplement.
Le tout coûte entre 1000 et 2000 euros, c’est cher mais c’est étalé sur un an ou plus, selon la résistance de la bête. PS : si tu es blanche comme les neiges éternelles et que ton poil est noir comme l’ébène tu es la cible préférée du laser.
Ariane