BLUE GIANT est un film de Yuzuru Tachikawa (Détective Conan : Le Sous-marin noir, Deca-Dence, Death Parade). Il s’agit de l’adaptation ciné du manga de Shinichi Ishizuka : BLUE GIANT. Un manga qui est dans ma top liste depuis que je l’ai découvert. Il est édité chez Glénat. Après ce premier arc vous pouvez lire la suite Blue Giant Supreme (en Europe), Blue Giant Explorer (aux Etats-Unis) et prochainement Blue Giant Momentum (à New-York).
Synopsis
La vie de Dai Miyamoto change lorsqu’il découvre le jazz. Il se met alors au saxophone et s’entraîne tous les jours. Il quitte Sendai, sa ville natale, pour poursuivre sa carrière musicale à Tokyo avec l’aide de son ami Shunji. Jouant avec passion, Dai arrive un jour à convaincre le talentueux pianiste Yukinori de monter un groupe avec lui. Accompagné de Shunji qui débute à la batterie, ils forment le trio JASS. Au fil des concerts, ils se rapprochent de leur but : se produire au So Blue, le club de jazz le plus célèbre du Japon, avec l’espoir de changer à jamais le monde du jazz.
Oublier un peu le cours de ma vie
Etant lectrice du manga, je me demandais comment on pouvait faire un film avec le premier arc de BLUE GIANT qui compte tout de même 10 tomes. Le réalisateur, Yuzuru Tachikawa, a d’ailleurs proposer une série, mais le mangaka, Shinichi Ishizuka, a fait remarquer je cite : « (…) Il est plus difficile de percevoir le son à la télévision alors qu’au cinéma, on pouvait ressentir la même chose que dans un concert de jazz ». Mais, Number 8 s’est occupé du script et a fait un excellent travail. Il est le collaborateur du mangaka sur le scénario depuis les débuts de l’aventure BLUE GIANT.
Toute la première partie du manga sur la découverte du jazz par Dai et son apprentissage a été supprimé. On le découvre au début du film lorsqu’il monte sur Tokyo pour monter son premier groupe. A vrai dire c’est une très bonne idée car on entre directement dans le vif du sujet.
Amour communicatif
Dai cherche des partenaires pour monter son groupe tout en squattant chez un ami à Tokyo. L’amour de Dai pour le jazz est communicatif, c’est un personnage truculant et passionné. Tout comme l’auteur du manga, il veut faire découvrir le jazz. Pour lui ce n’est pas une musique du passé, il l’aime et compte bien devenir le meilleur jazzman de sa génération. Tout le monde semble se dire qu’il n’y arrivera pas car il est Japonais et qu’il n’y a pas beaucoup d’avenir dans ce milieu très fermé. Dai s’en contre fiche, ce qu’il veut c’est vibrer et faire vibrer avec sa musique.
Je recommande chaudement la lecture du manga car même si c’est un univers qu’on connait mal, l’amour que porte l’auteur pour cette musique est palpable et communicative. Tout comme Dai avec son ancien camarade de lycée on a envie d’entrer dans une salle de concert et de profiter de la musique.
En avant la musique !
Contrairement au maga, dans le film on a le son ce qui est évidement un grand apport comparé au papier. Mais pour autant si on ne fait que mettre du son sur des images ça peut paraitre un peu plat. La représentation de
la musique en image n’est pas si facile. Le réalisateur a eu recours à des procédés visuels originaux avec des déformations, des couleurs, un trait différent du reste du film durant ces séquences. Et ça participe beaucoup à l’effet d’immersion. La CGI sur certains personnages ne sont franchement pas toujours réussi, je pense à Yukinori le pianiste. C’est dommage car ça sort un peu du film. Le studio NUT, n’est pas ORANGE, et je comprends totalement qu’animer un pianiste soit heureusement le reste du film est magnifique. La direction artistique est magnifique. Les décors nocturnes nous plongent dans une atmosphère douce et feutrée.
La bande son
La bande originale est signé par Hitomi de son vrai nom Hitomi Uehara. Elle est venue plusieurs fois en France. Si un jour elle revient, ne la loupez pas ! C’est une très grande artiste de jazz qui s’est produite avec succès aux Etats-Unis et qui a participé à la cérémonie d’ouverture des JO en 2021. Et bonne nouvelle la bande originale du film sort en double vinyle le 15 mars chez Universal en France (Lien FNAC). Si vous aimez les morceaux de Justin Hurwitz (Whiplash, La La land) foncez.
La salle de jazz So blue que l’on voit dans le manga et le film existe bien au Japon et s’appelle Blue note. Elle fait partie de la branche japonaise du Blue Note Jazz Club de New York.
BLUE GIANT est un film dont la bande son nous transporte littéralement dans le monde du jazz. Toute l’atmosphère du film transpire l’envie de nous faire partager un peu de cet esprit du jazz. C’est une belle réussite !
Public : Tout public – dès 12/13 ans
Séance presse
L’article BLUE GIANT : explorez le monde du jazz est apparu en premier sur LAST EVE - Le blog de Tanja.