Tout va très bien selon le Figaro qui s'appuie sur des études de l'INSEE pour dire que "La France est championne d'Europe de la fécondité" et que "la croissance démographique dépend peu de l'immigration".
Pourtant le taux de renouvellement des générations n'est pas atteint puisqu'il est de 1,98% au lieu de 2,1. Par ailleurs, une étude réalisée l'année dernière par l'INED avait souligné que "le nombre d'enfants nés de mère de nationalité étrangère a (...) augmenté. Ils représentaient 9,6 % du total des naissances en 1997 et 12,4 % en 2007. On s'approche même d'une proportion de 15 % si on inclut les étrangères devenues françaises". Cette mauvaise lecture des chiffres avait déjà été soulignée par Rémi Fontaine dans Présent (ici).
La réalité semble bien différente à l'échelle de l'Europe. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Nous conseillerons aux journalistes du Figaro de lire cette autre étude réalisée en Allemagne qui annonce que :
" La population européenne ne pourra rester stable à l'avenir que grâce à l'apport de l'immigration. Certaines régions pourraient même être désertées. Sans migrants, l'Europe déplorerait en en 2050 une chute d'environ 10% de sa population, pour s'établir à 447 millions d'habitants."
Peut-être pourrions-nous suggérer à tous ces chercheurs des solutions plus simples et plus naturelles que de faire appel à l'immigration pour sauver l'Europe : empêcher les millions d'avortements qui ont lieu chaque année et développer de véritables politiques familiales nationales qui permettraient aux familles d'avoir plus de 2 enfants.