Après deux singles, Liam Gallagher et John Squire réunis sur un album
Pour ce nouvel album, tout s'est fait très vite en termes de communication puisque le premier single Just Another Rainbow était dévoilé début janvier. A cette époque, on n'avait pas encore la certitude qu'il y aurait un album entier. Et puis si, sans doute avant l'été. Entre temps le duo nous a proposé From Mars To Liverpool en deuxième single et nous voilà le premier mars avec les dix titres de l'album.
La gouaille de Liam Gallagher, le jeu de John Squire, sans IA ajoutée
A défaut d'être le meilleur album depuis Revolver des Beatles comme le clamait modestement Liam, cet album est une bonne surprise si l'on met de côté son ignoble pochette : la gouaille de Liam Gallagher est bel et bien là (comment serait-ce possible autrement ?!), il beugle comme il faut, il a la hargne. Il est... " f***ing rock'n'roll, you know what I mean ? " Haters gonna hate.
John Squire, de nature plus discrète, s'exprime par son talentueux jeu de guitare qui est resté fidèle aux Stone Roses. Cet album est un pur mashup bel et bien réel sans IA ajoutée d'Oasis et des Stone Roses. A l'heure de l'IA justement, des fausses chansons, faux interprètes, vrais interprètes avec leur voix d'il y a 30 ans, vrais interprètes sur les chansons de son frère pour une réformation impossible, on ne peut que s'en réjouir.
Influence Hendrix et George Harrison
Toutefois, John Squire semble aussi parfois tenter de s'affranchir de son passé en allant chercher encore plus loin dans le temps avec le très Hendrixien Love You Forever, qui se termine quand même par une impro sur un rythme plus lent digne des Stone Roses. Ce riff de guitare à la Purple Haze a sans doute inspiré la section rythmique qui sonne très power-trio des 70's. On se réjouira aussi de la guitare slide sur Mother Nature's Song même si elle semble toute droite piquée au My Sweet Lord de George Harrison (alors que son titre est un titre à peine caché au Mother Nature's Son des Beatles sur l'album blanc)
Oasis, source intarissable... avec une pointe de blues
Le retour à la source Oasis est toutefois criant dès le titre d'ouverture, Raise Your Hands, qui m'a replongé d'emblée sur She's Electric! Le refrain a ce qu'il faut pour faire trembler l'île de Malte ou un nouveau Knebworth, sensation décuplée par les lalalala de la fin. On notera la petite finesse de Squire avec ses triolets discrets mais bien trouvés. One Day At A Time rappelle lui aussi parfois Some Might Say dans sa structure rythmique mais laisse toutefois une petite place à la guitare acoustique. Les " It's gonna be alright " feront aussi le job pour les live. Dommage que la fin soit si convenue. I'm so Bored et ses paroles niaiseuses comme disent nos amis québécois (ou alors en clin d'œil à Noel sur I'm so bored when you talk to me), sonne vraiment comme un classique d'Oasis qui aurait un peu trop écouté Paperback Writer sur la fin.
La seule petite surprise de ce disque vient du retour au blues que même des Stones (Rolling, pas Roses) les plus fatigués n'auraient pas renié sur I'm On A Wheel . Le clin d'œil est moins évident mais bien présent sur You're Not The Only One. On est forcément un groupe de vieux quand on fait du blues à plus de 50 balais ? Vous avez deux heures.
Refrains accrocheurs et nostalgie régressive
Côté contenu, c'est un album aux paroles proches du néant qui n'invente absolument rien sur le plan musical, mais qui capte l'oreille par son énergie et ses refrains accrocheurs (qui arrivent dès la trente ou quarantième seconde) que l'on imagine facilement repris en chœurs par des hordes d'anglais bourrés et nostalgiques des 90's. So what ? Qu'on ne blâme pas le plaisir de ceux qui y trouveront leur compte.
En effet, si l'ensemble est bien fait, il est prévisible musicalement, comme peut l'attester Justin Hawkins, chanteur de The Darkness dont les réflexions musicales ne sont pas dénuées d'intérêt. Eh oui, John Squire joue sur la gamme pentatonique de sol mineur sur From Mars To Liverpool :
Pour l'auditeur, cet album a un côté régressif. En fait, c'est un peu comme revenir habiter chez ses parents parce que la vie l'a voulu. Au début, on aime ça : la bouffe qui se prépare toute seule, le linge propre sur son lit (même si ce n'est pas tout le temps comme ça). Ça rappelle des souvenirs de gosse et on se prend à aimer ça. Comme un gosse. Sur l'album de Liam Gallagher et John Squire, c'est pareil : on prend comme un gosse sans bouder son plaisir nostalgique avant de revenir à la vraie vie pour des projets plus excitants.
Liam Gallagher et John Squire en tournée
Il y a à peine un mois, Liam Gallagher et John Squire annonçaient une tournée britannique de 9 dates qui a affiché complet en... 30 secondes ! Oui, 30 secondes pour les 9 dates dans des salles de 2000 à 3500 places. Par chance, trois dates européennes ont été annoncé : Milan, Berlin et Paris, à la Salle Pleyel le 2 avril (le même soir que Echo and The Bunnymen au Trianon)
Liam Gallagher en tournée pour les 30 ans de Definitely Maybe
Inarrêtable et portant fièrement le statut de plus grande rock star auto-proclamée, Liam a annoncé une tournée des stades pour les 30 ans de Definitely Maybe, le premier album d'Oasis sorti en août 1994. Il sera d'ailleurs dans les premiers à jouer à la Co-op Live de Manchester, salle en cours de construction qui ouvrira en avril 2024 et qui n'a d'autre ambition que d'être la plus grande salle couverte du Royaume-Uni pouvant accueillir jusque 23 500 personnes ! La Défense Arena reste la plus grande d'Europe (40 000), suivie par la Telenor Arena d'Oslo (25 000) et la Co-op Live de Manchester prendra la troisième place aux dépens du Sportpaleis d'Anvers (23 000). L'Accor Arena de Paris, elle; compte 20 300 places en configuration concert)
Liam Gallagher lance les croisières rock'n'roll à Malte
Jamais rassasié de notoriété, Liam a aussi annoncé un grand week-end rock'n'roll du 19 au 22 septembre 2024, à Malte ! Week-end en mode Cigarettes and Alcohol garanti, d'autant plus qu'il s'agit de l'anniversaire du bonhomme, le 21 septembre !