Après le café au Belleville-sur-Mer, voici le bonjour. café. d'un mercredi de février. Mais un bonjour. cafi.
Je m'absente du télétravail une petite heure pour une démarche administrative. Au préposé de la Poste, je bredouille presque : c'est pour mon mari. Ça passe comme une lettre à la poste (elle était facile, je l'ai faite). Je chemine ensuite vers la place Sébastopol où, sur le marché, une dame se fait prendre la taille de poitrine au sens propre comme au sens figuré. Elle veut un soutien-gorge noir. Je passe le seuil du magasin de bricolage où travaillait autrefois Amélia. Amélia qui avait rougi à l'évocation du billet de blog que j'avais écrit à propos d'elle, à qui j'avais ensuite offert le magazine dans lequel il avait paru. Ebdo qui a hélas vite mis la clé sous la porte, victime collatérale du scandale Nicolas Hulot.
La course faite, je passe devant le Cafi shop. Pas le temps de me poser à une table. Je prends un cliché de la devanture. L'œil averti remarquera que j'ai ajouté une tasse sur une des tables en fer et dessiné trois traits ondulés au-dessus d'une boisson qu'on imagine fumante. bonjour. cafi.
Cafi en provençal signifie plein, à foison. Le bus marseillais est généralement cafi de monde. Ma pharmacienne m'a dit un jour : mon mari en est cafi (d'aphtes).
En bas de l'immeuble, je croise un des jardiniers qui s'apprête, avec ses acolytes, à tondre les pelouses de la résidence. Je m'empresse de cueillir des violettes, des pâquerettes, avant que les machines ne les avalent puis les recrachent toutes défigurées. Je retourne à mon devoir : cela ne vous a pas échappé, le cornichon qui nous tient lieu de premier ministre a proféré publiquement cette énormité, cette crétinerie, que dis-je, cette ineptie : le devoir est un travail 😨
Hop au boulot ! mes chères gueuses, mes chers gueux.
* Amélia et ses dix bras