A Lannion en Bretagne, l’IMT Atlantique, l’ENSSAT, l’ENIB et Orange se sont associés pour créer le laboratoire international sur la fibre optique Lab’Optic. L’objectif est de renforcer la recherche sur les réseaux de télécommunications de fibre optique et de créer un acteur de référence au niveau mondial.
La semaine dernière, trois écoles d’ingénieurs — IMT Atlantique, ENSSAT et ENIB — ont annoncé la signature d’un accord avec Orange pour créer le Lab’Optic. Il s’agit d’un laboratoire international dédié à la fibre optique qui s’appuie sur les laboratoires Orange, Institut Foton et Lab-STICC. L’accord officialisé le 21 février a une durée de 5 ans, renouvelable.
Au total, 20 chercheurs seront rassemblés au sein de Lab’Optic avec également des personnels techniques et des doctorants. Quatre co-directeurs et un comité de pilotage animeront ce laboratoire.
Quatre objectifs majeurs
Lab’Optic a quatre objectifs principaux dans le cadre des réseaux télécoms de fibre optique, qui sont de :
- fédérer les acteurs régionaux de la recherche en télécoms optiques afin qu’elle rayonne au niveau international et ai un effet d’entrainement sur toute la communauté française du domaine
- créer un acteur de référence dans l’écosystème mondial de la recherche en communications optiques
- augmenter l’impact industriel de la recherche et de l’innovation sur le domaine en l’orientant vers les sujets clés pour l’industrie des télécoms en général et les opérateurs en particulier, grâce à la complémentarité des expertises entre industriels et académiques
- créer des synergies à impact positif sur l’enseignement dans les établissements académiques et la formation de chercheurs
Dans leur communiqué commun, les acteurs investis dans le projet expliquent que les chercheurs « travailleront sur l’accroissement de la capacité de transmission des réseaux de transport optique pour Internet ». Le but est « d’accroitre la bande passante d’un ordre de grandeur sans changer les infrastructures existantes de câbles optiques tout en proposant des solutions techniques économes en énergie ».
Il y aura également un enjeu de « pérennisation des derniers kilomètres de réseaux jusqu’aux clients professionnels et résidentiels » qui dépendront entièrement de la fibre optique à compter de 2030 avec la fermeture du cuivre déjà enclenchée sur le territoire. Assurer cette pérennité permettra d’augmenter l’efficacité des réseaux en termes de débit (au-delà de 50 Gbit/s) mais aussi de latence, de sécurité et d’efficacité énergétique. A terme, ces réseaux ouvriront la voie à de nouveaux usages via la fibre.
Enfin, à plus long terme, l’objectif sera de « développer de nouvelles techniques / algorithmes de traitement du signal numérique pour les transmissions optiques à très hauts débits (à 1.6 Tbits/seconde et plus par longueur d’onde) » afin d’accroître le débit de transmission et rationaliser la consommation électrique des interfaces optiques, en y intégrant les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle.
« Le Lab’Optic permettra à Orange de bénéficier d’un écosystème de chercheurs de très haut niveau en proximité et de démultiplier nos savoirs en créant un pôle de référence qui rayonnera à l’international. Le Lab’Optic concourra à développer des technologies utiles à nos clients notamment en termes de qualité de service tout en respectant les engagements environnementaux d’Orange. »
Jean Bolot, Senior VP Orange Innovation Recherche