Le moral, chez la plupart d’entre nous, c’est comme la marée: ça monte et ça descend. Avec aussi, périodiquement, des hautes et basses marées d’une amplitude exceptionnelle et je crois que ce phénomène s’applique aussi, par moment, au moral de chacun.
En fait, de quoi s’agit-il ? Simplement de lunettes qui nous font voir la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, sans que son contenu réel ne bouge en réalité d’un iota.
Image de soi, image telle qu’on pense que les autres la pensent, il suffit pour certains de peu pour passer d’une quasi-euphorie à un état presque dépressif, d’une bouteille presque pleine à celle dans laquelle il ne reste qu’un fond.
Personnellement, peu sujet à des variations de grande amplitude, j’ai trouvé la solution: j’achète maintenant les bouteilles par paires et dès que la première s’approche dangereusement de la moitié, je la complète vite avec la seconde qui, autrement, ne sort pas du placard.Il y a malheureusement des soirées où je suis obligé de répéter l’opération plusieurs fois.
Illusion me direz-vous, mais dans notre société du spectacle et des images, cela fonctionne, du moins tant qu’il reste du volume dans la seconde bouteille.