Selon les estimations préliminaires de l'indice PMI composite des directeurs d'achat de la zone euro, l'activité
dans les services et l'industrie a progressé légèrement en août à 48 après 47,8 en juillet et au-delà des attentes qui se situaient à 47,3.
. L'indice pour l'industrie gagne 0,1 et celui concernant le secteur des services perd 0,1. Les chiffres définitifs paraîtront les 1 et 3 septembre pour chacun des secteurs sachant que s'il
s'agit a priori d'une stabilisation, l'indice composite (manufacturier + services) évoluait à 57,3 il y a un an.
. Les données sur les prix facturés ou payés sont en baisse signalant un reflux de l'inflation.
. En France, les services sont en hausse à 48,5 en août après 47,5 en juillet mais toujours donc en zone de contraction (car sous la barre des '50' qui délimite le passage entre zone de
contraction et zone d'expansion de l'activité) Par contre, l'indice pour les services recule à 45,1 contre 47,1 en juillet.
→ Globalement, pour l'indice composite l'indicateur s'effrite légèrement de 47,1 à 47 d'un mois sur
l'autre.
√La principale nouveauté ici et qui sera à confirmer avec les données définitives concerne l'Allemagne qui voit pour la 1ère fois depuis 3 ans son secteur
manufacturier passer sous les 50 à 49,9 contre 50,9 le mois précédent. Pour les services, le ralentissement est plutôt marqué passant en un mois de 53,1 à
50,6.
*Fannie Mae reprend un peu sur le terrain perdu ces derniers jours. Bill Seidman, interrogé par Marketwatch,
ancien patron du FDIC (Institution US de garantie des dépôts bancaires) qui était en place lors de la crise des caisses d'épargne à la fin des années 80 a fait les déclarations suivantes au sujet
de Fannie Mae et Freddie Mac. Quelques extraits de l'article traduits :
- 'C'est le plus gros challenge financier du siècle'
- A propos de leur faillite possible : 'Cela pourrait engendrer une panique totale dans le système financier qui est basé sur le crédit'
- A propos de la nationalisation : 'mon expérience
aux affaires m'indique, autant que possible, qu'un gouvernement ne doit pas prendre le contrôle, mais, dans ce cas, il doit le faire'
Le CAC 40 cède - 1,40 % à 4304,61 points dans un climat très instable concernant les financières suivi par la continuation du rebond de l'euro / dollar en
hausse de + 1 % à 1,49 et le pétrole qui rebondit également passant de 116 à 122 $ le baril. L'or et l'argent métal reprennent également un peu de hauteur.
Le Dow Jones reste stable à 11 430,21 points en hausse de + 0,11 %.
Le plan Fannie Mae est là, le marché a intégré que ces institutions sont au tapis et que le Trésor est prêt à intervenir en urgence mais la prise de contrôle n'est pas effective (un des reproches
également de Seidman)
Le marché reste ainsi toujours dans l'incertitude quant à la solution qui sera mise en place concrètement et pour quels montants ?
Il est à signaler qu'historiquement et comme cela a déjà été évoqué notamment pour la panique bancaire de 1907 aux USA ou observé notamment lors des crises similaires en scandinavie dans les
années 90 qui font, quant à elles, figure de réussite dans le traitement de problèmes bancaires sévères (liés à l'immobilier également), la prise en main rapide et le fait de 'tirer un
trait' au plus vite fait partie des facteurs de succès décisifs. Cet aspect est largement admis et a été constaté en différents endroits et à différentes périodes pour permettre de
sortir favorablement de telles difficultés. C'est aussi dans ce sens que le FMI appelle depuis de nombreux mois à à trouver une solution de portée internationale à cette crise.