The world’s end est un recueil de nouvelles de Sagan Akagawa (Sous le linceul de la mariée) prépublié dans le magazine Be x Boy. Publié avant son one-shot, il n’en est pas moins beaucoup plus facile d’accès. C’est toujours chez Taifu comics qu’on peut trouver celle nouvelle œuvre de Sagan Akagawa.
C’est quoi l’histoire ?
Il était une fois un enfant, abandonné par ses parents, qui fut recueilli par un étrange homme vivant dans la forêt. Les années passent et leur relation évolue, mais les nuits du garçon sont peuplées d’étranges rêves, et les bois de bien des secrets.
Il est une autre fois, un jeune homme doté par la nature d’une beauté si exceptionnelle qu’il l’a en horreur. Mais alors qu’il travaille comme mascotte costumée d’un musée d’histoire naturelle, il croise la route de son camarade de classe, un grand garçon taciturne qui ne semble pas le trouver particulièrement beau.
Il sera une fois un astronaute, Shin, lancé dans une mission solitaire sur une lointaine planète. Ses seuls compagnons pour tromper la solitude sont l’ingénieur Rukiya, resté sur Terre, avec qui il échange régulièrement par visioconférence, et l’intelligence artificielle conçue par celui-ci, qui s’occupe de Shin en attendant d’un jour de revenir sur Terre.
Tristesse et mélancolie
Sagan Akagawa, l’autrice du one-shot Sous le linceul de la mariée, revient cette fois avec un recueil de nouvelles. Trois histoires aussi douces que tristes. La mangaka explore ainsi des genres très différents avec du fantastique, de la science-fiction et de la romance moderne plus terre à terre.
Dans la première histoire, la plus courte, l’autrice explore la thématique de la malédiction avec un récit fantastique. Elle flirt avec différents tabous, mais se rattrape assez bien au final. Le second titre est une romance plus classique avec un adolescent qui ne supporte pas qu’on le trouve beau. Ca le fait littéralement vomir. Sa rencontre avec un camarade de classe qui a d’autres intérêt que son joli visage pourrait bien tout changer.
Le dernier titre est à mon sens le plus réussi. Le héros est sur une planète lointaine en train de cultiver ses pommes de terre (on pense forcément à Seul sur Mars). Amoureux d’un homme resté sur terre il ne rêve que d’une chose le rejoindre. C’est la nouvelle qui m’a le plus touché. J’avais une larme à l’œil à la fin.
Générique de fin
Dans tous les cas, elle sort des sentiers battus et rabattus et offre un recueil qui vaut le coup de figurer dans votre mangathèque. Des romances certes, mais avec cette pointe de tristesse si douloureuse qu’elle vous sert la gorge. Une lecture déroutante, mais salvatrice dans cet univers ultra codifié qu’est le boys’ love. Elle se montre à l’aise dans les récits courts. Son style de dessin est aussi très élaboré. J’apprécie beaucoup sa mise en page, ainsi que sa narration. C’est vraiment une mangaka a suivre de près. En 2023, elle a sorti le premier tome d’un seinen : Hotel Laurel no wataridori-tachi.
Si vous n’avez pas son précédent ouvrage, ce n’est pas grave, je vous invite vivement à vous pencher sur The world’s end. L’émotion pourrait bien vous submerger alors préparer les mouchoirs.
Public : Tout public – dès 14 ans
Service presse
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