Il y a 35 ans sortait le tout premier live – très vite devenu culte – du quatuor anglais Depeche Mode. À l’époque, Andrew Fletcher, Dave Gahan, Martin Gore et Alan Wilder sortaient d’une mémorable mais épuisante tournée, avec l’impact, plus ou moins positif, que cela peut avoir. Pour autant, l’apogée du groupe est le plus souvent placée à cette période, entre cette tournée qui s’acheva en 1988 et l’album suivant, un certain Violator, qui arrivera en 1990.
« Le groupe ne trouvait pas cela facile de trouver un nom pour le film et le double album : d’abord, ils avaient considéré le titre étrange de A Brief Period Of Rejoicing, la citation de Winston Churchill qui peut être entendue dans l’intro de « Black celebration ». Mais finalement ils choisirent la suggestion d’Alan de l’appeler simplement 101 – la somme de leurs concerts pour la tournée de Music For The Masses ».
Ce dernier, Music For The Masses, sans aller jusqu’à dire qu’il fut leur premier grand album, fut sans conteste possible leur tout premier chef-d’œuvre. De l’ouverture cultissime « Never let me down again » au monumental final « Pimpf », tout était réuni pour en faire un disque intemporel. Et la tournée qui l’accompagna enfonça le clou comme jamais.
« L’album live fut alors mixé aux studios Swanyard de Londres par un producteur de musique alors inconnu, Alan Moulder, qui recevra peu après une reconnaissance pour ses productions sur les disques de My Bloody Valentine, Smashing Pumpkins, Nine Inch Nails et U2. À la fin de Tour For The Masses, Depeche mode avait réellement joué devant des masses de personnes. »
En 20 chansons, 101 est un double live incroyable de bout en bout. Je m’attendais à quelque chose de daté, c’est-à-dire de dépassé dans les sonorités : il n’en est rien. Certes, tout nous ramène à la fin des années 80, ou aux années 80 tout court. Pour autant, les chansons choisies sont toutes merveilleuses, leur version live lors de ce tout dernier concert de la tournée au Rose Bowl de Pasadena étant pour chacune profonde, touchante, enivrante et vibrante.
« 101 fut le premier album live de Depeche Mode. Le LP incluait un livret de plusieurs pages d’Anton Corbijn qui recréait l’esprit du concert grâce à une photographie granuleuse, capturant quelques uns de ces moments les plus intimes, tels que Dave Gahan pleurant en coulisses. »
Cultissime de chez cultissime.
(* Toutes les citations sont directement traduites d’après Depeche Mode – Monument de Dennis Burmeister et Sascha Lange et sorti en 2013 aux éditions Blumenbar en versions allemande puis anglaise.)
(in Heepro Music, le 22/02/2024)
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