Le 21 février 2024, 80 ans jour pour jour après son exécution et celle de 21 de ses camarades, femmes et hommes membres d’un groupe de résistants, par l’armée allemande, Missak Manouchian entrera au Panthéon accompagné de son épouse Mélinée. Pour quoi lui et pas un autre ? L’histoire a besoin de symboles forts afin de marquer la mémoire. Missak Manouchian est devenu l’un de ces symboles, bien malgré lui. En effet l’armée Allemande dans son communiqué de propagande parlait du groupe Manouchian-Boczov-Rayman puis, dix ans plus tard, la contraction du temps le transformera en « Groupe Manouchian », du nom de Missak Manouchian. Ils faisaient partie des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans – main-d’œuvre immigrée) qui sont les unités de la Résistance communiste fondées en avril 1942, pour conduire la guérilla urbaine en France contre l’occupant nazi. Les plus célèbres d’entre eux sont notamment les 23 résistants étrangers du groupe Manouchian. Le poème d’Aragon chanté par Léo ferret a fortement contribué à renforcer la mémoire du groupe.
Ils étaient 23 quand les fusils fleurirent
23 qui donnaient leur cœur avant le temps
23 étrangers et nos frères pourtant
23 amoureux de vivre à en mourir
23 qui criaient LA FRANCE en s’abattant
L’affiche rouge, Aragon
Quelques membres du groupe avant leur exécution
Groupe Manouchian
Ce livre collectif, explique qui étaient ces combattant de la liberté qui, au nom d’un idéal, agissaient au péril de leurs vies afin de faire triompher leur cause. Ils furent 23 à être fusillés le même jour. Missak Manouchian est devenu ce jour-là le « soldat inconnu » des combattant étrangers. Ils ne sont que dix sur l’affiche rouge, car les allemands ont sectionnés ceux qui, pour eux, représentaient physiquement le visage du terrorisme. C’est un petit livre pour rendre à césar ce qui lui appartient. Au-delà de Missak Manouchian, ce sont tous les soldats civils qui ont lutté pour la liberté qui sont honorés. Le 24 février, la multitude des FTP-MOI entrera dans le temple des grands hommes, que la nation honore, dans un souvenir perpétuel.
Affiche rouge
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Présentation de l’éditeur
Le couple Manouchian va entrer au Panthéon or Manouchian, quel que soit son héroïsme, n’était pas le chef du groupe des Francs-tireurs-partisans-main-d’œuvre-étrangère (FTP-MOI). La fameuse affiche rouge de la propagande nazie mentionne 10 résistants or 23 membres du groupe furent assassinés par les nazis. Tous sont présentés comme étrangers, ce qui est faux. Tous sont censés être communistes, ce qui était loin d’être le cas. Tout dans cette histoire est manipulation, depuis l’affiche rouge elle-même, grand moment de propagande allemande en France dont l’esthétisme semble clairement soviétique…
Pourquoi ce livre ?
Pour comprendre comment les nazis puis les communistes puis le gouvernement actuel mobilisent une même histoire à des fins diamétralement opposées.
L’ouvrage alterne des portraits de chacun des 23 membres du groupe fusillé ou décapité par les nazis avec des analyses sur des points d’histoire, sur la construction de la mémoire du groupe et sur ses enjeux divers selon périodes et points de vue, sur les écrits et les films que leur histoire hors du commun a suscités. Loin de toute recherche jargonnante, après avoir examiné chacun des points cruciaux de l’histoire de l’époque, il résume l’extraordinaire cheminement de la mémoire des Manouchian. D’Aragon à Éluard en passant par Guédiguian, les frères Lévy ou les manuels scolaires, chacun s’est réaproprié pour son époque cette saga qui mêle organisation clandestine, lutte idéologique, romance d’un couple.
Un peu des auteurs
Sylvain Boulouque est historien spécialiste de l’anarchisme, formateur à l’INSPÉ de l’Académie de Versailles et enseignant au lycée Michelet de Vanves. Il vient de publier Meurtres à la Grange aux Belles (Cerf 2024). Chez Atlande, il est l’auteur du Peuple du drapeau noir, du Petit manuel d’histoire du PCF et de Maurice Tréand, l’inquisiteur rouge. Il est aussi l’un des rédacteurs du Livre noir du communisme. Dans le présent ouvrage, il a rédigé toutes les fiches concernant les résistants (sauf celle sur Thomas Elek, et a co-écrit avec Michèle Rosellini celle sur Olga Bancic), les parties “Histoire du groupe Manouchian” et “Mémoire et historiographie de l’Affiche rouge : les processus d’élaboration de la légende” ; il a co-rédigé “L’Affiche rouge au Panthéon : une histoire française”.
Dominique Moncond’huy est professeur émérite de Littérature française à l’université de Poitiers, spécialiste de l’Oulipo, longtemps directeur de la revue La Licorne, et éditeur dans la Péliade de L’Espèce humaine et autres écrits des camps. Il a rédigé́ dans le présent ouvrage la notice sur Thomas Elek, “L’Affiche, le Mont Valèrien”(révisé́ par Sylvain Boulouque) et “Notes vagabondes sur les 23 : un symbole, des réalités” ; il a co-rédigé “L’Affiche rouge au Panthéon : une histoire française”.
Francisco Ferreira, maitre de conférences en Littérature française et en Eudes cinématographiques à l’université de Poitiers, a écrit “Deux fois vingt-trois : L’Affiche rouge et L’Armée du crime”
José-Luis Gutiérrez Molina est membre du Groupe de Recherche sur l’histoire actuelle à l’université de Cadix, et Directeur scientifique d’une base de données en ligne recensant les noms des victimes du franquisme en Andalousie, Estrémadure et Afrique du Nord, Todos los nombres. Il a écrit dans le pressent ouvrage “La guerre d’Espagne et les brigades du groupe Manouchian. Une expérience internationaliste”, traduit de l’espagnol par Olga Zilbermann
Détails du produit
• Éditeur : ATLANDE (1 février 2024)
• Langue : Français
• Broché : 150 pages
• ISBN-10 : 2350309487
• ISBN-13 : 978-2350309484
• Âge de lecture : Dès 16 ans
• Poids de l’article : 1 g
• Dimensions : 14.9 x 1.1 x 21 cm
<” Les culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun”>