« Juana Molina is my Björk » ! Voici ce qu’a écrit, un jour, Roberto Carlos Lange sur un réseau social. Ce qui est marrant, c’est qu’en 2016 je comparais l’artiste argentine à l’artiste islandaise dans mon article de l’album Wed 21 de Juana Molina. En tout cas, je ne m’étonne dès lors pas du tout qu’elle soit une influence, une inspiration, et donc un modèle pour lui.
En 2018, j’écoutais Island Universe Story 4, une compilation parfaite pour en découvrir l’auteur, derrière le pseudo Helado Negro, et dont je vous parlais alors pour la toute première fois. Un an plus tard seulement, son album This Is How You Smile recevait, une nouvelle fois, toutes les éloges tant méritées par l’artiste et je succombais à son pays nuageux – « País nublado » – avec délice !
Avec Phasor, son second album chez 4AD après Far In en 2021, le style du musicien n’a pas bougé d’un iota – cela pour mon plus grand bonheur ! Car il se dégage toujours autant de bien-être, de beauté, d’optimiste, avec un fond toujours aussi réaliste voire parfois quelque peu nostalgique. Toujours, ses racines plantées entre la Floride et le Costa Rica nourrissent les neuf nouvelles chansons, sur lesquelles il chante avec la même aisance, le même naturel aussi bien en anglais qu’en espagnol.
Je pressens déjà que Phasor est de ces disques aussi discrets qu’efficaces, et qu’il terminera au moins dans mon panthéon de 2024 – mais je devine aussi que d’autres le placeront aussi parmi les plus jolies, humbles et douces œuvres de cette année qui ne fait que débuter.
(in Heepro Music, le 19/02/2024)
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