Une si moderne solitude, Léna Pontgelard

J’ai sauté sur l’occasion d’une opération « Masse critique » de chez Babélio pour demander ce titre des éditions du Panseur, dont je n’avais pas lu de production depuis bien trop longtemps. J’ai reçu le livre, gentiment dédicacé par l’autrice, et avec un petit livre cadeau, car la maison d’édition fête ses cinq ans… Une si moderne solitude raconte l’histoire de Léon et Marie, qui viennent de connaître un événement traumatisant pour leur couple, une fausse couche. Marie est écrivain et son dernier livre connaît un beau succès, ce qui lui permet d’être moins productive pour le moment et de surfer auprès de sa maison d’édition sur cette impression qu’elle travaille. Mais l’esprit de Marie est ailleurs. Pour combler l’absence de l’enfant en devenir disparu, elle a depuis l’évènement travaillé en secret à l’élaboration d’une poupée, appelée Amande. Léon a un comportement étrange lui aussi. Il est moins impliqué dans le cabinet d’avocat pour lequel il travaille. Les deux jeunes gens sont très amoureux, ils se soutiennent dans l’épreuve. Pour autant, une idée complètement folle leur vient à l’esprit, celle d’emprunter un enfant, l’enfant de quelqu’un d’autre, pour s’essayer à la parentalité… Je suis ressortie de cette lecture avec des sentiments complexes. Premier point, ce n’est pas un livre qui laisse indifférent. J’ai été en effet traversée par tout un tas d’émotions avec cette lecture, qui vont de la simple compassion à l’étonnement, de la révolte au malaise. Lire ce roman de Léna Pontgelard n’est pas une affaire paisible. Pour autant – deuxième point-, son écriture est très forte, et de qualité. J’ai eu aussi le sentiment de lire une véritable oeuvre littéraire (et ce n’est pas si fréquent). Le fantastique y est présent, à la manière de Rosemary’s baby, dont j’ai eu l’impression de retrouver l’atmosphère inquiétante, et un peu folle, car tout se joue autour du fantasme de l’enfant parfait, et iréel, à venir. Une lecture pour le moins surprenante !

Les éditions du Panseur – 11 janvier 2024

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

Un titre reçu dans le cadre d’une opération Masse critique de chez Babélio
La page du livre

éé