Quelques images de l'invasion des armées du Pacte de Varsovie il y a tout juste 40 ans (le 21 août 1968), pour "normaliser" la situation en Tchécoslovaquie où le secrétaire général du Parti communiste tchécoslovaque, Alexander Dubček, avait eu l'impudence d'introduire une dose de libéralisation (liberté de la presse, de circulation et d'expression, décentralisation de l'économie, développement de l'industrie des biens de consommation, ...).
Le quotidien allemand Frankurter Rundschau (repris dans la section Opinion de Courrier International) s'est demandé ce que les jeunes générations ont gardé de cet épisode historique.
"La plupart de ceux qui appartiennent à la véritable première génération mondialisée ne se demandent jamais (et n'ont pas à se demander) en quoi leur vie a quelque chose à voir avec le "printemps de Prague" ou l'agitation de 1968. Ils profitent aujourd'hui de la mondialisation de la musique, de la mode, de la consommation, des moyens de communication et de toutes les libertés qui en découlent. Mais ils ne sont pas pour autant aussi apolitiques ou inconscients que ce que pensent leurs aînés", écrit le journal.
Cette nouvelle génération se retrouve bien sûr face à un contexte qui n'a plus rien à voir avec celui des années 1960, aussi bien sur le plan économique que politique. Mais le journal estime qu'elle ne vit pas pour autant dans un paradis hérité des combats du passé. "La génération mondialisée a grandi en affrontant ses propres périls. Comme la précarité, qui pèse lourdement sur les choix de vie. Comme l'autoritarisme, qui fleurit aussi dans les démocraties et les économies de marché, en menaçant les libertés d'une tout autre façon. Et tant que le capitalisme triomphant se développera, les mouvements de protestation ne disparaîtront pas."