Vies héroïques, destins tragiques, mythe flamboyant aux couleurs antiques et conte lyrique aux parfums d’Orient…
La vie sublimée d’Alexandre le Grand scintille et miroite sous nos yeux, ou plutôt sa mort imaginée. Le grand vainqueur de batailles, l’insatiable bâtisseur d’empire, le cruel stratège se tord de douleur et sent la vie lui échapper alors même qu’il poursuit un ultime rêve de gloire : passer l’Indus et conquérir de nouveaux territoires à l’Est. Son émissaire est déjà en route pour annoncer ses intentions belliqueuses au grand souverain étranger. Qu’il tremble, car Alexandre a jeté son dévolu sur son royaume !
Comme jadis lorsqu’il a soumis la Perse, le Macédonien inflexible est guidé par son destin extraordinaire, par un souffle divin qui anime ses gestes et gonfle sa poitrine. Mais cette énergie se tarit et il est temps de rassembler les pleureuses pour l’accompagner à sa dernière demeure, dans les fastes funéraires du guerrier majestueux qui résonnent des craquements funestes de l’empire qui se disloque.
La fille de Darius le vaincu sort de sa retraite pour protéger la dépouille du grand homme, la soustraire à la profanation, l’extraire du monde des hommes et la remettre à celui des dieux en un endroit secret d’éternel repos. Les fidèles d’entre tous les fidèles, cinq compagnons éclairés par un cavalier sans tête, galopent quant à eux aux frontières de l’Empire pour libérer le souffle d’Alexandre au-delà du fleuve infranchi. Ensemble et chacun à leur manière, ils sacrifient sans remords leur vie pour parfaire la légende et accomplir le destin du héros trépassé.
Nourri de l’esprit des mythes antiques, des poèmes épiques et des légendes ancestrales, façonné par les mots proches des mille et une nuits, le récit transporte le lecteur dans la chaleur et l’oppression d’un monde antique où la violence précède la gloire, la puissance défie le temps, l’honneur précipite la mort. Il faut le lire d’une traite pour se laisser gagner par le charme vénéneux inspiré par les textes et les images du Proche-Orient ancien, se laisser bercer par les douces sonorités exotiques d’un monde englouti, se fondre dans un fascinant péplum où le merveilleux sublime le périssable.