«Un peu de repos à Brégançon» qu'il disait Claude, je vais lui en foutre du repos, moi ! C'est fini, j'ai plus le temps pour véritablement me reposer maintenant, en tous cas, tant que la machine gouvernementale n'est pas vraiment sur son rythme de croisière...
Croisière ? Tiens, un mot qui me rappelle une situation plus reposante, c'est quand même agréable d'avoir de bons copains. Vous trouvez pas ? Faudra vraiment que je pense à le remercier. Il m'a pas encore trop dit ce qu'il voulait, contrairement à Martin, Arnaud, Dominique et quelques autres de mes «bling-bling friends».
Non, le vrai moment où je me suis réellement reposé récemment c'est lors du week-end prolongé de l'entre-deux tours, dans ce superbe hôtel à Porto Vechio.
Mon jogging, je peux pas m'en passer. Ce matin je suis sorti courir un peu, enfin, j'ai essayé...
Rigolez pas! Vous croyez que c'est facile, vous, de faire son jogging quand il faut constamment slalomer entre les caméras, serrer des mains, faire des bisoux, signer des autographes, se faire interviewer ? J'aimerai bien vous y voir. Bon, là je fais mon grognon, mais c'est vrai, je le reconnais, j'aime encore plus ça que le jogging. Cet après-midi, j'ai pris le seul véritable moment de repos de mon week-end, une grosse sieste présidentielle, ce sera pas souvent...
Mais bon, je m'éloigne du sujet dont je voulais vous parler. Je sens bien que les raisons qui vous poussent à venir me lire n'ont rien à voir avec mon sommeil paradoxal.
C'est mon gouvernement qui vous intéresse. Non, là, vraiment, j'ai fait fort. La totale. Succès sur toute la ligne. Tout le monde est tombé dans le panneau. L'ouverture.
Heureusement que les français, mais aussi, tout simplement les journalistes ne vont pas regarder plus loin que le bout de leur nez. Les ministres d'ouverture sont tous sur mes domaines réservés, la défense et les affaires étrangères. Révisez vos manuels de droit constit' pour affiner vos analyses messieurs. Mais finalement, votre incurie m'arrange bien.
Le pouvoir il est pas dans les ministères, il est pas à Matignon. Il est à l'Elysée. Pourquoi vous croyez que j'y ai mis Fillon ? Parce que Droopy ne m'y volera pas la vedette, avec son pauvre petit air tristounet.
Bon, demain, je vous parlerai plus en détail de ma Task Force. De Ran Tan Plan à Sancho Panza en passant par Judas, Cosette et Rastignac. Une sacrée galerie de portrait !