Ma trouvaille de la semaine est assurément la Blogothèque. Ce site de musique indépendante ou pas a surtout retenu mon attention par sa rubrique concerts à emporter, que j'ai en un premier temps dénichée au hasard d'une recherche de podcast via l'iTunes Store. Le concept est le suivant : introduire chaque semaine un artiste au travers d'une petite exhibition privée, filmée avec talent et affichant une passion communicative envers ses invités. La chanteuse de la semaine est la fameuse Lykke Li, que je présentais moi-même dans mon récent “showroom” musical ; ainsi je vais remonter légèrement plus loin chonologiquement et incruster la jolie Priscilla Ahn ci-dessous afin de vous faire découvrir l'émission, entrecoupée à la base de courts récits que je copie-colle donc entre les vidéos.
Tourné à Los Angeles
J’ai installé Priscilla dans un appartement vide, avec un micro, une boîte à rythmes et sa guitare. Elle avait invité quelques amis et des fans rencontrés la veille à se joindre à ce concert privé. La plupart sont venus à deux, parlant de leurs morceaux préférés et du dernier mauvais film qu’ils avaient vus. Les autres fans étaient tout seuls, patientant silencieusement pendant que Priscilla et moi choisissions la playlist. Comme un instinct, elle commença à chanter pour la foule ramassée dans la pièce au moment-même où j’allumai ma caméra. Elle continua à chanter alors que je tournai la caméra vers elle, se rapprochant de plus en plus.
Le soleil se couchait, nous nous décidâmes alors pour un endroit plus exposé, moins fermé. On se glissa alors dans l’ascenseur déjà bondé et on regarda les boutons s’allumer un par un. La foule s’était dipersée sur le balcon où une légère brise soufflait, tous assis sur des canapés géants, et je demandai à Priscilla à quoi pensait-elle lorsqu’elle jouait sur scène.
On emprunta les rues autour de Little Tokyo alors que la nuit tombait. Le quartier commerçant bourdonnait de gens, qui marchent, rient, saluent leurs amis de l’autre côté de la rue. Priscilla et moi nous arrêtâmes devant un homme qui jouait du Shamisen, en espérant y trouver un étrange amalgame, mais le son était beaucoup trop dissonnant. Quelques personnes seulement semblaient se rendre compte que Priscilla jouait alors que nous marchions parmi les néons et les restaurants. J’ai stoppé net et lui ai demandé de chanter une version a cappella de ’The Moon’. Après qu’elle eût commencé, des gens se sont rassemblés autour de la caméra, attirés par sa présence. Deux vigiles qui étaient près de nous se sont alors mis à discuter, décidant entre eux si ou non nous avions le droit de filmer. Peut-être ont-ils rêvé un jour d’être musiciens. En retournant à son appartement, Priscilla chantait toujours, dans sa bulle, l’harmonie de son monde bien à elle, loin des bruits de la ville. Elle nous dépassa en chantant, alors que nous nous arrêtions pour traverser.
L'abonnement au programme peut s'effectuer directement sur iTunes (cliquer ici) ou grâce à leurs flux RSS, déclinés en plusieurs versions à choisir directement chez eux ; le téléchargement des épisodes que vous venez de visionner est quant à lui disponible sur la page dédiée aux formats Quicktime et Divx.