EP- ONYX - Skipping Stone

Publié le 07 février 2024 par Concerts-Review

EP- ONYX - Skipping Stone

NoPo

SKIPPING STONE 'ONYX' EP 2023

L'Onyx s'inscrit dans la famille des Quartz et la variété des Agathe...
'A gat METAL' plutôt que 'A gat da blues' logique pour un nom comme 'Skipping Stone' au lieu de 'Rolling Stone' pour les gars du Kentucky, aux cravates vert luisant.
Voilà pour l'étymologie...vrée (un peu... vraie) mais pas trop gitologue! Honni soit qui mal y pense...

Le groupe, formé en 2020, rassemble :
Jordan Carlson - Vocals, Guitar
Thomas Hicks - Vocals, Guitar
Kelly Hood - Guitar
Patrick Robb - Bass
Dan Illes - Drums

Après avoir dégoupillé 2 EPs en 2022 ('Monsters of Men' et 'Hurricanes & Hand Grenades'), ils enchainent avec ce nouveau pavé dans la mare, illustré par une pochette à tête de mort flamboyante, probable résultat des explosions précédentes.
En arrière-plan, les pierres de Quartz scintillent, débordant d'un double-cadre blanc et triangulaire à 5 côtés (5 musiciens), traversé par une pointe en 'V' à sa base.

Le 1er riff accrocheur, en staccato, allume la mèche 'Burn it down'. La plongée, en piqué, fait son effet.
Un autre riff vient épaissir mais s'arrête lorsque la voix, énervée, intervient, semblant accompagnée uniquement par la rythmique basse bombée / batterie claquante mais on perçoit encore une guitare en fond.
Après un coup d'accélérateur, la gratte revient en force avec une seconde voix râpeuse qui répond à la principale. Les couches de guitare se multiplient, elles sont 3, prêtes à en découdre.
Le vif solo, s'expulse de ces couches riches en nuées ardentes.

Un nouveau riff, medium, lance la chasse aux fantômes 'Chasing Ghosts', segmentée par des frappes puissantes sur la caisse claire.
Puis la gratte joue le démarreur à répétition. Lorsque le moteur tourne, le chant clair vient seul d'abord sur le fil musical rectiligne, nourri au punk californien.
La grosse voix gutturale vient gratter ses amygdales et se frotter à la principale sur un refrain fiévreux aux 6 cordes effilochées.
Un beau passage central, aux arpèges aériens, détend l'auditeur mais les aboiements redoublent de violence pour conclure dans un bref break brise glace.

Un fluide arpège enjôleur ouvre 'Straightjacket' sous quelques gouttes de cymbales. Le morceau s'installe dans une ambiance grunge, émouvante, à voix claire.
Le refrain passe alors à un style new metal avec un chant rocailleux, souligné par des chœurs angéliques montant des 'woho'.
On maintient alors ce ton séduisant, alternant du balancement du couplet, au refrain puis laissant, un temps, quartier libre à une grosse basse pour un break grosse baffe.
Un morceau puissant, contenu par la camisole de force, mais propice au headbang... voir footbang...

'Monster II' parce-que 'Monster I'! La version de 2021 fonctionne du tonnerre surtout en Australie.
C'est un riff strident qui annonce la version II. Le rythme, haché, fait du petit bois et la voix claire en envoie, assez haut.
Un cri, en distorsion, vient ponctuer quelques phrases et le riff se met à bégayer. La guitare pose un solo relâché qui sort d'une spirale par une belle mélodie écrasée par le chant éraillé.

En entrée, la lenteur sombre de 'Vertigo', à la cadence tranquillement marquée sur le cercle, libère la mélancolie de la voix. Mais le ton se durcit rapidement puis alterne.
Le refrain explose avec le mélange, inflammable et dangereux, du riff tournoyant et du chant saturé de gros grains. Un mur de guitares accueille le solo presque néo-classique.

Onyx ta mère, voilà un EP qui déménage et vous met en appétit!

1- Burn It Down
2- Chasing Ghosts
3- Straightjacket
4- Monster II
5- Vertigo
6- Monster II (Radio Edit)
7- Straightjacket (Radio Edit)