Anika Pyle - EP - Four Corners
michel
self-released
Anika Pyle grandit dans le Colorado, où ses parents exploitent un élevage de bovins.
A 17 ans, elle fait ses valises pour s'installer à New-York, puis à Philadelphie.
Si elle gagne sa croûte comme responsable des communications et du développement au sein du ROSS ( = Radical Open Science Syndicate), qui récupère des données scientifiques sur les écosystèmes, elle s'est également lancée dans la jungle musicale, en tant que queer singer-songwriter.
Elle fait ses premières armes au sein de groupes indie ou punk, chez Chumped elle assurait les vocaux et jouait de la guitare, même scénario chez Katie Ellen, ensuite on la retrouve dans le trio Sheena, Anika and Augusta, elle a aussi prêté ses cordes vocales au projet éphémère The Rentiers.
Dès 2018, elle produit des enregistrements en solitaire, ses premiers singles de fabrication DIY, sont suivis par une home demo 'Warning Unstable' à écouter sur bandcamp. En 2021 paraît 'Wild River', un premier album. La liste de ses enregistrements s'allonge, des singles, des collaborations, un EP live voit le jour fin 2021, 'Wild River live from he Bunk' le suit et enfin, dernier fait d'armes, 'Four Corners' ( février 2024) clôture provisoirement le catalogue.
Recorded and mixed by Matt Schimelfenig at The Bunk in Henryville, PA
Mastered by Justin Francis in Nashville, TN
Keys by Kiley Lotz
Viola and Violin by Kayleigh Goldsworthy
Bass by Lou Hanman
Electric Guitar by Anthony Hoey
Drums by Zack Robbins
Steel Guitar by Mike Brenner
Additional Vocals by Kiley and Kayleigh
Vibes by Augusta Koch, Danielle DuBois, and Benny
Acoustic Guitar, Singing, Writing by Anika Pyle
Photo de pochette pastorale ( David Williams) donnant le ton, et illustrant à merveille le contenu: du folk rock/alt country/Americana sentant bon les Southwestern United States, les four corners étant le Colorado, l'Arizona, le Nouveau Mexique et l'Utah.
Première étape du voyage, ' Arizona', qui narre la fin d'une relation amoureuse, sur arrière-plan de Grand Canyon, ... Anika se pose des questions ... Where did the love go, baby? Did we leave it in Arizona?... tout ça exprimé sur un tempo alerte, bien mis en valeur par le drumming soutenu de Zack Robbins ( Slaughter Beach, Dog), les claviers fringants de Kiley Lotz , la tête pensante du groupe Petal, les cordes, tantôt pétillantes, tantôt caressantes , de Kayleigh Goldsworthy ( Dave Hause, The Future Violence), la guitare aux riffs REM d' Anthony Hoey ( qui a quitté Dublin pour s'établir dans l'ouest américain) et la basse discrète de Lou Hamman ( All Away Lou).
Anika apporte sa touche en grattant une acoustique, son chant clair et vibrant , à rapprocher de celui de Stevie Nicks, est backé par des choeurs assurés par Kiley et Kayleigh.
Malgré le sujet chagrin une première plage enthousiasmante.
Seconde étape du road movie: l'Utah, pour faire la connaissance de Mahala Sutherland, une indienne Navajo, première native American à avoir remporté a Homecoming Royalty à la Southern Utah University en pratiquant une danse traditionnelle, fringuée d'une robe à clochettes.
' Diné Utah Homecoming Queen' narre ces péripéties sur fond folk/alt.country, basé sur des percussions quasi tribales, un bourdon lancinant, et une guitare typiquement country, produisant un twang subtil. Les claviers et les cordes colorant le tout d'une douce teinte pastel.
Ce sont la pedal steel guitar de Mike Brenner ( Low Road, John Train, Marah...) et le violon de Kayleigh Goldsworthy qui donnent le ton sur New Mexican Blues ', un bluegrass mélancolique, aux lyrics chargés de métaphores pertinentes ( ... It seems our love was just a setting sun), qui se consume sur quelques notes sentimentales au piano.
Le titre préféré de Dolly Parton!
C'était pas un château en Espagne, ni dans le Colorado, là où Anika a grandi, mais une ferme délabrée, infestée de bestioles et une vraie passoire thermique, et pourtant ....she felt rich, wild, and free
running through the fields of Colorado sage...
La sauge sauvage abondait au fond du jardin!
Ce regard nostalgique vers son passé ( 'Colorado Sage'), elle le propose en toute simplicité, une acoustique et sa voix, pour en faire une folk song intègre.
Dans la lignée d'autres artistes célébrant le South West ( Flying Burrito Brothers, John Denver, Eliza Gilkyson, Michelle Branch, Jessi Colter ou The Painted Roses... ) , Anika Pyle ajoute une pierre pas bancale au bel édifice.