Déjà mon plus beau film musical de l’année…
J’avoue que je n’attendais rien de particulier de ce nouvel album. Et c’est peut-être ce qui, à l’inverse, m’a tout de suite subjugué. Sans attentes, mon écoute a été assez neutre et m’a alors permis d’être touché par la musique, les paroles, la voix.
Il y a peu, avant de le découvrir, j’avais réécouté Me Porter Chance, son album de 2013 et qu’il avait écrit et composé presque seul. J’avais été scotché ! La simplicité de l’album le rend à mes yeux si pur, c’est un véritable bonheur !
Une fois revenu en 2024, les paillettes – mises en si belle lumière par Pierre et Gilles sur le visuel – viennent mettre en avant l’incroyable évolution de Léonard Lasry. Les chansons de Le Grand Plaisir De Se Plaire sont habillées de façon exquise, et même parfois ne sont ni plus ni moins que frissonnantes. J’en veux pour preuve le premier chef-d’œuvre « Rendez-vous avec nos ombres chinoises ». Les paroles de la magique Élisa Point touche au sublime, la voix de Léonard l’y accompagnant en toute évidence – et la musique, a elle seule, saurait déjà m’enivrer à jamais.
La suite ne faiblit pas, de même que l’ouverture avec « Le grand danger de se plaire » est déjà superbe. Fanny Ardent, au micro aux côtés de Léonard dans « Un autre jour dans la nuit », fait une apparition somptueuse en milieu d’album – pour une œuvre qui se clôt en apothéose sur « Avec mes yeux d’océan » qui, d’une certaine façon, me fait me demander si Léonard Lasry ne se laisserait pas un tout petit peu envahir par le goût de la pop à l’anglo-saxonne ? Les sonorités teintés de petites touches électro trip-hop sont parfaites.
(in Heepro Music, le 09/02/2024)
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