Son dernier album Yawn, qui est aussi le nom de son propre studio, était sorti fin 2018. Le nouveau, début 2024. Soit cinq années entre ces deux œuvres. Beaucoup de choses se sont passées. Pour tout le monde. Et pour Bill Ryder-Jones en particulier donc, puisque c’est lui qui nous intéresse aujourd’hui. Lui, et sa musique. J’avoue que j’avais bien aimé Yawn, mais l’avais vite oublié. Je me souviens surtout de sa pochette à la photo volontairement naïve. Iechid Da vient me réveiller sur ce que je pensais de l’artiste en solo, lui que j’avais vu en concert en 2004 à Barcelone avec The Coral, son groupe d’alors et qui l’avait révélé.
Notons le sample de « Baby », chanson interprétée par Gal Costa et écrite par Caetano Veloso, sur « I know it’s like this (baby) », ou la lecture de « Ulysse » par Mick Head sur la par ailleurs instrumentale « …And the sea… », ainsi que la présence de James Ford qui a mixé tout l’album. Ailleurs, et même s’il y a bien d’autres collaborateurs de l’ombre*, comme presque toujours en musique, c’est bien Bill Ryder-Jones qui se doit de recevoir les lauriers pour l’œuvre finale.
J’ai été impressionné dès la toute première écoute par les treize chansons de ce cinquième album. Ses compositions sont toutes superbes, touchantes, entraînantes. On peut entendre une certaine nostalgie de l’artiste, qui passait son enfance soit en Écosse (la pochette est une peinture réalisée par l’artiste écossais Dale Bissland), soit au Pays De Galles. Iechid Da est un vrai bonheur à écouter de a à z. J’avoue que c’est une si belle surprise pour moi, et dire qu’en plus c’est le premier album de 2024 que j’ai pu découvrir, c’est déjà un incroyable début d’année !
*Anecdote marrante : Gruff Rhys aurait donné son accord à Bill pour le titre en gallois de l’album – qui signifie « bonne santé ».
(in Heepro Music, le 07/02/2024)
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