Les pucerons sont des insectes omniprésents dans nos espaces verts, du potager à la serre en passant par le jardin d’ornement. Leur capacité à se multiplier rapidement et à causer des dégâts considérables sur les plantes en fait un véritable fléau pour les amateurs et les professionnels du jardinage.
Heureusement, il existe des méthodes naturelles, notamment les coccinelles, pour lutter contre ces envahisseurs, évitant ainsi le recours aux pesticides nocifs pour l’environnement. Découvrez comment protéger vos plantes des attaques des pucerons et préserver ainsi la beauté de votre jardin.
Les pucerons : les ennemis du jardin !
Également connus sous le nom d’aphidés, les pucerons sont des nuisibles se nourrissant de la sève des plantes, causant généralement d’importants dégâts aux cultures ainsi qu’aux jardins. Ces insectes sont souvent de couleur verte, mais peuvent, par ailleurs, être noirs, bruns ou rouges. Leur cycle de reproduction est rapide, leur conférant de proliférer en grand nombre en peu de temps. C’est pourquoi, lorsque ces derniers sont détectés, il est important de les éliminer sans attendre.
Comment se nourrissent-ils et quelles sont leurs habitudes alimentaires ?
Les pucerons s’alimentent en insérant leur rostre dans les tissus végétaux pour se nourrir de la sève des plantes. Leur présence affaiblit alors la plante hôte et entraîne des déformations des feuilles, des fleurs et des fruits. En outre, ces insectes sécrètent un liquide sucré appelé “miellat” sur lequel se développent fréquemment des champignons noirs appelés “fumagine”. Ces derniers peuvent nuire encore davantage à la croissance des plantes.
Quelles sont les méthodes à votre portée pour éradiquer les pucerons ?
Pour lutter contre ces derniers, certaines méthodes traditionnelles sont utilisées. Parmi elles, il est possible notamment de trouver l’utilisation de pesticides chimiques, de savon insecticide et de neem. Cependant, ces procédés sont susceptibles d’entraîner des effets néfastes sur l’environnement et la faune auxiliaire, en plus de devenir moins efficaces à long terme en raison du développement de résistance chez les pucerons.
Les produits chimiques, par ailleurs, peuvent contaminer les sols et les eaux souterraines. Il est donc essentiel de rechercher des manières de lutte alternatives et durables contre les pucerons, telles que l’introduction d’insectes prédateurs naturels, comme les coccinelles, les syrphes ou les guêpes parasitoïdes. La culture de plantes répulsives, comme la menthe, l’ail ou la lavande, possède également le pouvoir d’éloigner les pucerons.
Les coccinelles : des alliées plus que précieuses !
Aussi appelées “bêtes à bon Dieu”, ce sont des coléoptères appartenant à la famille des Coccinellidae. Ils se caractérisent par leur carapace de couleur rouge ou orange avec des points noirs, bien que certaines espèces aient la possibilité d’être de couleur jaune, noire ou même rose.
Les larves de coccinelles : de formidables régulatrices de vos espaces verts ?
Les coccinelles jouent un rôle crucial dans l’écosystème en tant que prédateurs naturels de nombreux ravageurs, en particulier les pucerons jaunes. En effet, utiliser des larves de coccinelles anti-pucerons est une technique très efficace pour contrôler les populations de pucerons. Une coccinelle adulte est très efficace pour contrôler ces derniers, puisqu’elle a la capacité de consommer jusqu’à 50 pucerons par jour. Cela en fait, de ce fait, une alliée précieuse pour les agriculteurs et les jardiniers dans leur lutte biologique contre les ravageurs.
Quel régime alimentaire possèdent les coccinelles ?
Sachez qu’il existe plus de 5000 espèces de coccinelles à travers le monde et chacune d’entre elles a ses propres préférences alimentaires. Ainsi, la Coccinella septempunctata (ou coccinelle à sept points) préfère se nourrir de pucerons, alors que l’asiatique (Harmonia axyridis), elle, est connue pour s’attaquer principalement à d’autres insectes tels que les acariens, les cochenilles et les aleurodes. Certaines espèces de coccinelles se spécialisent même dans la prédation d’œufs de papillons et de mouches.
Coccinelle, l’ennemi naturel du puceronIntroduire les coccinelles dans votre jardin : comment procéder ?
Pour attirer naturellement les coccinelles dans votre jardin, il est important de leur créer un environnement favorable. Ces précieux insectes auxiliaires sont notamment attirés par certaines plantes hôtes leur offrant nourriture et abri. Parmi ces dernières, on retrouve par exemple :
- les ombellifères comme : le fenouil, le carvi et le persil ;
- les astéracées telles que : l’achillée millefeuille, la tanaisie et le souci.
Les larves coccinelles apprécient également comme habitats les buissons denses, les haies, les massifs de fleurs ou encore les coins ombragés.
Obtenir des coccinelles dans le but de les réintroduire : est-ce envisageable ?
Il est tout à fait possible de se procurer des coccinelles en vue de les introduire dans votre jardin. En effet, la plupart des jardineries vendent des coccinelles vivantes que vous pouvez acheter pour vous aider à contrôler les populations de pucerons et d’autres insectes nuisibles.
Cependant, l’introduction de ces dernières dans votre jardin doit être effectuée de manière sécuritaire et efficace. Ainsi, il est recommandé de libérer ces précieux insectes tôt le matin ou en soirée, lorsque les températures sont plus fraîches et que les autres insectes du jardin sont moins actifs. Il est, de plus, important de libérer les coccinelles près des endroits infestés par les nuisibles, afin qu’elles puissent immédiatement commencer à se nourrir.
Existe-t-il d’autres manières de favoriser un équilibre écologique ?
Il est primordial de promouvoir la diversité végétale. En effet, de nombreuses variétés de plantes attireront une grande diversité d’insectes, dont certains seront des prédateurs naturels des pucerons. Les coccinelles, les mésanges et les syrphes, seront des alliés précieux pour maintenir un équilibre écologique dans votre jardin.
Ainsi, il est recommandé d’encourager ces prédateurs en plantant des espèces végétales attractives pour eux. Les mésanges, par exemple, sont friandes de chenilles et d’autres insectes nuisibles et sont, de plus, attirées par les arbres fruitiers ou à baies. Les syrphes, quant à eux, ont un faible pour les fleurs riches en nectar, comme les marguerites et la lavande.
En privilégiant la présence de ces prédateurs naturels, vous réduirez la dépendance aux pesticides et contribuerez à maintenir un équilibre écologique dans le jardin.
En plus de favoriser la diversité végétale, il est également important d’adopter des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement. Cela comprendra notamment la mise en place de techniques de culture biologique, telles que la rotation des cultures, le paillage et le compostage. Ces pratiques contribueront à créer un écosystème sain et équilibré dans lequel les prédateurs naturels, joueront leur rôle dans la régulation des populations de ravageurs.