Le tournoi de Mumbai offre un tableau principal attrayant pour son retour au calendrier

Publié le 04 février 2024 par Francky
De retour dans la catégorie WTA 125 pour sa première édition depuis 2018, le tournoi de Mumbai, qui débute le 5 février sur les courts en dur extérieur du Cricket Club of India, s'est attiré les faveurs de joueuses d'expérience qui vont se disputer le titre, ainsi que d'une curiosité, Alina Korneeva, étoile montante du tennis féminin.On avait presque oublié qu'en 2017, une certaine Aryna Sabalenka, alors âgée de dix-neuf ans, s'était imposée au tournoi WTA 125 de Mumbai en battant la slovène Dalila Jakupovic en finale. Pour le retour de l'épreuve au calendrier, la numéro deux mondiale, récente championne de l'Open d'Australie pour la seconde année de suite, ne sera évidemment pas présente. Néanmoins, les organisateurs peuvent se frotter les mains en ayant su attirer dans leur giron des joueuses de la WTA qui ne sont pas les premières venues, ce qui donne au bout du compte un tableau principal très attractif, voire même plus compact que le WTA 250 de Cluj-Napoca, qui va se dérouler au même moment.C'est l'américaine Kayla Day qui a hérité du rang de tête de série numéro une, et pourtant, l'actuelle 92e joueuse mondiale, qui avait atteint le troisième tour à Roland-Garros l'an passé, n'est pas pour autant favorite en raison de résultats médiocres sur les dernières rencontres qu'elle a disputées. Battue dès le premier tour à Auckland (WTA 250), incapable de passer le premier tour des qualifications à Hobart (WTA 250) puis, évincée au premier tour de l'Open d'Australie, la californienne de vingt-quatre ans pourrait ne pas faire long feu en Inde. Elle pourrait en effet rencontrer Anastasia Zakharova, surprenante à Melbourne, au deuxième tour, ou Polina Kudermetova qui vient de gagner un gros tournoi ITF W50 à Indore, sur le sol indien. En admettant que Kayla Day franchise cet obstacle sérieux, Darja Semenistaja (photo ci-dessus) pourrait se dresser sur son chemin en quarts de finales. La jeune lettone de vingt-et-un ans reste certes sur un échec à l'Open d'Australie après avoir été surprise au deuxième tour des qualifications par la junior australienne Maya Joint. Depuis, elle s'est remobilisée en gagnant le W50 de Bangalore le 21 janvier puis, en atteignant les demi-finales du W50 de Pune la semaine suivante. Semenistaja semble se plaire en Inde et pourrait bien être l'une des joueuses les plus dangereuses de cette partie haute du tableau principal. Mais, elle n'est bien entendu pas la seule à être menaçante. Dans cette section très fournie, des joueuses comme la hongroise Dalma Galfi, la roumaine Irina Bara, la japonaise Moyuka Uchijima, ou la néerlandaise Arianne Hartono sont tout à fait capables de produire un coup d'éclat qui pourrait éventuellement les amener dans le dernier carré ou pourquoi pas en finale. Enfin, il faudra aussi surveiller de très près l'australienne Arina Rodionova, tête de série n°4 et nouvelle membre du top 100 à trente-quatre ans, qui devra tout de même négocier une entrée en matière délicate contre une autre néerlandaise, Suzan Lamens. La seconde moitié de tableau contient quelques éléments pouvant perturber l'ordre naturel des choses même si, sur le papier, elle semble moins dense que la moitié haute. L'américaine Katie Volynets, par exemple, tête de série n°8, a un chemin relativement dégagé jusqu'en demi-finales. Cependant, saura-t-elle en profiter alors que la confiance semble la fuir depuis plusieurs semaines ? Dans sa section, l'indienne Ankita Raina, qu'elle doit affronter au premier tour, peut en profiter, de même que la russe Anastasia Tikhonova ou la slovène Tamara Zidansek, tête de série n°3. Dans l'hypothèse où l'une des joueuses précitées puisse aller loin, de très gros obstacles se présenteraient ensuite, avant la finale, comme la hongroise Fanny Stollar, l'australienne Storm Hunter, la brésilienne Laura Pigossi (n°5) ou l'expérimentée japonaise Nao Hibino, tête de série n°2, à ne surtout pas négliger. Dans ce dernier quart de tableau, nous serons curieux de suivre l'évolution d'Alina Korneeva. On sait que l'adolescente de seize ans, ex-numéro une mondiale junior, est très prometteuse. Elle a montré à l'Open d'Australie qu'elle était capable d'accomplir de grandes choses en battant l'espagnole Sara Sorribes Tormo au premier tour alors qu'elle sortait des qualifications. Elle est ensuite encore parvenue à s'extirper des "qualfis" au WTA 250 de Hua Hin avant que la chinoise Yafan Wang ne la stoppe au premier tour. À Mumbai, une entrée difficile l'attend contre la française Chloé Pacquet. Mais, la jeune russe est surtout là pour continuer son apprentissage du haut niveau, qui ne fait que débuter.