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L’atelier d’écriture n°443 de Bricabook

Par Antigone

Je participe via ce texte à l’atelier d’écriture d’Alexandra ! Pour rappel, il s’agit d’écrire d’après la photo proposée. Publication des résultats sur son blog au plus tard le samedi soir.

L’atelier d’écriture n°443 Bricabook

@ AK

On ne va plus voir la mer, plus tellement.
Le quotidien est devenu une suite ininterrompue d’inquiétudes, de déplacements utiles, un tunnel.
Depuis trop longtemps.
Te souviens-tu quand nous allions le dimanche matin prendre un peu d’embrun, photographier les surfeurs ? J’aimais capter avec mon appareil l’agitation de la plage, les petits tracteurs qui tirent les bateaux, les chars à voile abandonnés, en rang.
Et nous prenions un café sur le remblai. Et tu nous inventais un avenir ici, un avenir qui ne demandait pas autant de courage.
Il aurait fallu presque rien pour que le soulagement l’emporte, le sens de la vie.
C’est ainsi non ? Normalement. Les enfants partent, quittent le nid et les parents, vieillis, se retrouvent face à face, étonnés, seuls, désœuvrés.
Cela aurait pu être notre histoire, avec des dimanches matins qui se poursuivent jusqu’au coucher du soleil. Avec un temps qui s’étire soudain et la certitude du devoir accompli.
A la place, il y a l’œil scotché au téléphone, le pressentiment que chaque calme annonce une tempête, le charivari, la fatigue.
Et l’envie désespérée d’être plutôt là, sur cette plage où nous n’allons plus tellement, mais qui parfois nous appelle.
Un texte rédigé dans le cadre de l’atelier d’écriture d’Alexandra K – Une photo, quelques mots
Les textes du jour sont à retrouver ici [clic]

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