Les Enflammés Lamballais, au profit des Restos du Coeur, au Quai des Rêves, à Lamballe, le 20 janvier 2024
NoPo et Noëlle
Les Enflammés Lamballais au Quai des rêves à Lamballe, le 20 janvier 2024
Noëlle me propose d'aller s'enflammer à Lamballe. "Ah mais, on l'a djà fait l'année dernière, non?" dis-je. Elle : "Y'a autre chose qu'on a djà fait, y'a même moins longtemps et pour autant tu dis pas non...
Ah pis d'abord, c po pareil cette année!"
Lui : "OK vendu". De fil en aiguille, on récupère, par chance, 2 places chipées sur des égarés dans le garage du frangin...
Et vu qu'on est souvent à la bourre, on arrive dans les 4 derniers et il ne reste de place... qu'au premier rang!
Hosanna! Nos appareils vont faire une indigestion de photos et vidéos!
Bon alors à cette étape de notre littérature, on rappelle qu'on avait déjà déblatéré sur l'édition précédente ici:
Et le moins qu'on puisse dire... c'est que la troupe bosse comme des malades!
Et ouais, l'année dernière, c'était vraiment bien mais cette année... c'est encore mieux (si c possip, la preuve!)!
Les arrangements glissent gracieusement dans les tympans. Les décors et costumes, parfois désuets, attirent le regard.
Les interprétations atteignent un niveau qui n'a pas grand-chose à envier aux pros. Les danses et chorégraphies, réussies et même émouvantes, permettent de mettre en valeur les morceaux musicaux.
On ne sait où tourner de l'œil et de l'oreille (pas très bon pour ceux qui connaissent le syndrome de Ménière ça!).
Vous me trouver dithyrambique? En biques, je sais pas... mais emballé, certainement, suffit de venir vérifier...
On retrouve quasiment la même équipe à part le retour de François à l'accordéon, l'arrivée de Jimmy à la batterie et l'absence de Marie-Laure... et un changement chez les danseuses avec Eva qui remplace Morgane.
Soit 7 musiciens, 3 chanteurs et 3 chanteuses, 6 danseuses.
La 'vieille' garde assure les arrières en fond de scène. Ah j'en vois déjà me faire les gros yeux..., y'a pas de vieux! En même temps, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes et c'est pas moi qui le dit!
Ah ben mes plus plates excuses messieurs! Mais en fait, j'ai pas dit ça. Déjà, vous n'êtes pas vieux (comme moi d'ailleurs!) et en plus, il y a aussi Yves-Marie Méheust, genre trentenaire... qui fait baisser la moyenne...
Par contre, de féminin, il n'y a que l'expression 'la vieille garde'... et alors l'égalité des sexes?
J'espère, au moins que les femmes sont aussi bien payées... hein? Il n'y a que des bénévoles? Ah bon, ben bravo!
Vous me direz, oh les filles, oh les filles, on les a mises devant car elles sont plus belles, plus jeunes (il recommence!) et dansent mieux!!
C ben vrai ça! Est-ce à dire que les moches se planquent derrière? Ah ben ça suffit là de faire rien qu'à me pousser dans mes retranchements!!
Oui, vous êtes tous jeunes et beaux!! Et moi jeune et con!
NB : Excusez les taquineries, type grincheux du muppet show (Statler ou Waldorf?), j'aime trop...
En vrai, ça assure sec, et les musicos restent au fond uniquement parce-qu'ils sont discrets et humbles! Aah, oui, je sais, il y en a un devant mais Eric est directeur artistique!
Passons aux choses sérieuses (ou pas) par quelques ressentis sur les bases (ou pas) de 8 vidéos partagées et de ma mémoire (parfois défaillante).
'je ne suis pas un héros' (Daniel Balavoine), chanté par le groupe au complet, introduit le show.
Puis tout commence vraiment par un anniversaire, les 22 ans de Laurie(? ça commence bien pour ma mémoire!) annoncé par la truculente Floriane.
ça enchaine fort dès 'Pause' (Eddy de Pretto et Yseult), interprété par Elodie et Antoine, on a, d'emblée, la chair de poule. Et pourtant, moi, j'avoue, j'suis qu'un vieux rocker (et j'adore le dur!) mais là, je craque total et je ne suis pas le seul.
Quelle émotion! On a du mal à atterrir. Noëlle pleure à côté de moi, je le sens. Antoine, avec ses faux airs de Julien Doré, module sa voix avec tant de variétés et que dire d'Elodie qui fait passer des frissons.... et ce piano mélancolique n'y est pas pour rien non plus...
Quelle duo... dénum, mes intestins s'en retournent!
'Des silences' (les têtes raides) chanté magnifiquement par Pierre, sur un ton Lavilliers, donne l'occasion à François de montrer ce qu'il sait faire et c'est très beau sur ce tango qui fait tanguer (Noëlle, on se la danse?).
'J'ai fantaisie' (Bobby Lapointe), du sur-mesure pour Henri...
'Terrien d'eau douce' (Paris Combo) joue les aristochats et Aurore est au poil (pardon!).
'Les bêtises' (de Renan Luce) avec toute la troupe en chemise blanche, un peu débraillée pour certains, accompagnée par des enfants, joue sa partition dans la cour familiale rappelant des souvenirs joyeux.
Les guitares rythmiques s'en donnent à cœur joie, légèrement giflées par des balais.
Le dépouillé 'T'es beau' (Pauline Croze) fait valser mes idées parfois préconçues. 'Comme une rengaine', elle me perfore la paroi méningienne et vient s'y loger avec son lot de bien-être et, cerise sur le gâteau, une interprétation très touchante de la part d'Elodie.
Très bel arpège à la guitare acoustique, enveloppée par des envolées merveilleuses au piano. Un big up aux danseuses si sensuelles, habillées de légères robes bleutées.
Si vous cherchez quelqu'un pour une dinguerie ou une clownerie, demandez à Floriane, elle nagera dans son élément. Elle pourrait certainement faire du théâtre...
Mais ne croyez pas que sa prestation se limite à l'humour car elle possède une voix puissante et particulièrement plaisante.
Même sous anti-dépresseurs (Carmen Maria Vega), elle envoie, et il faut la camisole pour la retenir. Elle fait même une passe décisive à Henri sous Cresoxypropanediol (Ginette Garcin) carrément, un peu plus tard...
On insiste sur la mise en scène de 'WE à Rome'(Etienne Daho) avec 4 'plein aux as' des années 50/60 en goguette, costard blanc, robes et chemises fleuries, casquette ou chapeau voir foulard et lunettes noires; tout y est pour une pause photos, bien glamour!
Antoine et Aurore, côte à côte, sur un vespa bleu se réapproprient musicalement le titre.
L'impayable Henri (qui a déjà réussi sa vie...) reprend, souplement de volée, la passe de Floriane et nous fait avaler n'importe quoi (hein Florianne?) et même prendre des vessies pour des lanternes.
Et pourtant sa Katie l'a quitté et il ingurgite autant de pilules que de capsules. Son débit de paroles est invraisemblable et une petite hésitation ne le fait même pas trembler, trop fort!
J'aime toujours autant William Sheller et derrière le piano, je cours... pas tout seul, écouter l'interprétation si particulière d'Antoine, bordé de jolis chœurs d'Aurore, Floriane et Elodie. Magnifique sax d'Yves-Marie qui remettra ça un peu plus tard, entouré de naïades aux mouvements gracieux, le veinard...
'C'est comme ça' lalalala, un pan de la musique française (Rita Mitsouko)! Les 3 filles, aux chœurs tout à l'heure, se rejoignent aux lead vocals, se donnant le tour (et le tournis) ou ensemble. Les guitares donnent donnent donnent et on devine même une Gretsch.
Un morceau tonique et imparable qui permet de s'éclater sur la piste pendant que Bertrand nous gratifie d'un solo sautillant à la guitare électrique, une rareté qui se termine par une pirouette des filles, pleine d'humour...
L'année dernière on avait droit au medley Michel Berger, cette année, c'est au tour de Joe Dassin, toute ma jeunesse (!) et franchement, c'est top au karaoké (et pas que)... à condition de ne pas chanter à côté de pointures comme ce soir...
(Siffler sur la colline/Salut les amoureux/Les Champs Elysées/L'Amérique)
Je découvre Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce avec ce choix judicieux du titre "Marvin", jazzy et j'oserai même trip-hop. Je suis scotché par la qualité du morceau, ce sax chaud et la superbe prestation des danseuses immergées.
Quelle belle surprise!
'Le plus important' (délinquante) est prétexte à un cabotinage entre Aurore et Floriane, assises en terrasse de café, se moquant de leurs maris respectifs, l'un derrière le piano et l'autre serveur.
J'entends les premières paroles d'un morceau chanté par Pierre et je me dis, tiens, sa voix me rappelle Gaëtan Roussel... Bingo! C'est 'Tu ne savais pas' brillamment interprété.
'Le mambo du décalco', folie Gotainerienne, fait dans le tcha tcha et moi j'adore (on danse Noëlle?). A l'unisson vestimentaire, Floriane et Elodie, tee-shirt rouge, salopette et bob girouette, nous gâtent, bien appuyées par des danseuses patchwork.
On apprécie le piano discret et le beau duo percussif et claquant batterie / Djembé!
'Saucisson de cheval N°2' (Bobby Lapointe) c'est pour en rire avec Henri, en peine de sa Katie.
Floriane assure un max sur 'Avant toi' (Calogéro).
'L'autre Finistère' (les innocents) et sa belle guitare acoustique, jouée par Bertrand ici, reste un must. L'ensemble des chanteurs.euses l'interprète avec beaucoup de délicatesse et de souffle. Le maestro en profite pour se dégourdir les doigts au tambourin.
Elodie, la rouge, vient bousculer le 'Machistador' de Mathieu Chedid, sous une guitare saturée et dans une entrainante rythmique en bloc dont une basse onctueuse à la fête.
La chanteuse nous prouve qu'elle sait varier la voix, le débit, le ton sur cette chanson emballante mais pas facile!
L'arrière-garde en a profité pour enfiler des colliers de fleurs et Floriane les a rejoint pour crier 'j't' adore!' avec la troupe de danseuses langoureuses en tenue noire sportive.
'La complainte du serveur automate' (Michel Berger) est sublimé par Antoine.
'Vieille canaille' (Tommy Dorsey/adaptation Gainsbourg/Mitchell) va comme un gant à Henri et Pierre.
Aurore pose sa voix sur 'Pocorn salé' (Santa - Hyphen Hyphen), au piano nostalgique, voix qui n'est que douceur enivrante à rapprocher du timbre de France Gall.
Tout finit par l'habituelle 'chanson des restos' (Goldman) avec les enfants qui prennent du plaisir et viennent retrouver l'ensemble des enflammés pour un final libérateur.
Je suis particulièrement sensible au jeu de batterie (durant tout le set), enluminé de roulements, moulins et flas, notamment sur le final... final en lâcher prise assez délirant...
Ils saluent le public, c'est nous qui vous saluons les artistes!
Elle : "2025, on r'met ça?" Lui : "Ah non, non, on ne prévoit rien à l'avance, les surprises sont d'autant plus belles!".
Encore un peu de retard et on finira sur scène... mais cachés derrière le rideau du fond!!
Chapeau bas à toute la troupe, votre réputation ne cesse de grandir, à raison vu les salles combles, et puisque ça progresse encore chaque année, vous allez bientôt tutoyer les étoiles....
CHANT :
Aurore Richard de Wismes - Chant
Floriane Pierre - Chant
Elodie Autret - Chant
Pierre Labbé - Chant
Antoine Bouzid - Chant, basse
Henri Lanoé - chant
MUSIQUE :
Bertrand Lautredou - guitares
Gilles Renault - guitare , bouzouki
Jean Luc Méheust - Guitare
Jimmy Feuardent - Batterie, percussions
Luc Bonidan - Guitare, Basse
Yves Marie Meheust - Saxophone, guitare , basse, percussions, chant, batterie
Eric Richard - piano, direction artistique
DANSE :
Marylène Letoux
Laurie Letoux
Annette Pageix
Eva Pageix
Annabelle Heurtault
Virginie Poulain