Il est aujourd'hui établi que les obturations métalliques, appelées amalgames dentaires ou plombages, ne sont pas étanches mais libèrent une partie du mercure qu'elles contiennent. Même les défenseurs de l'amalgame l'admettent. Des vapeurs sont libérées au moment de la pose et de la dépose, sous l'effet des pressions de mastication et de la chaleur de la bouche, ainsi que par électrogalvanisme au contact de la salive. Néanmoins, pour les promoteurs de l'amalgame, les quantités libérées seraient trop faibles pour générer des troubles de santé. "Les doses de mercure libérées dans l'organisme par les amalgames dentaires sont infimes et, en tout état de cause, très en deçà des seuils auxquels des effets toxiques pourraient être observés" affirmait récemment la ministre française de la santé, Roselyne Bachelot, interpellée au Sénat sur la toxicité potentielle des amalgames dentaires.
Vidéo révélatrice
Une étude* menée à l'université de Calgary affirme cependant le contraire et remet en question la croyance en l'innocuité du mercure à faibles doses. Les chercheurs de l'équipe de Calgary ont démontré que de faibles concentrations de mercure s'avèrent capables de détruire les cellules du cerveau. D'après cette étude, les neurones endommagés par le mercure présentent des caractéristiques similaires à ceux des personnes touchées par la maladie d'Alzheimer.
On peut voir sur le site de l'université de Calgary une vidéo montrant comment le mercure venant au contact des prolongements des cellules nerveuses produit leur dégénérescence (How mercury causes brain neuron degeneration). À la fois claire et pédagogique, cette vidéo est plus parlante qu'un long discours. Elle montre comment le mercure, même à faible dose, est capable d'endommager les connections nerveuses et crée des dommages cérébraux, à l'origine en particulier de la maladie d'Alzheimer.
Cliquez sur l'image ci-dessus pour voir la vidéo accompagnée d'un commentaire en anglais. Pour ceux qui ne parlent pas l'anglais, les images sont suffisamment éloquentes pour se passer de commentaire.
Risque qu'on ne peut plus nier
Cette étude, comme bien d'autres à charge pour l'amalgame dentaire, a été exclue de la bibliographie retenue par le comité scientifique européen qui affirme dans un rapport rendu public en janvier dernier l'innocuité de l'amalgame dentaire. Outre atlantique cependant, la FDA (Food and Drug Administration), en contradiction totale avec son discours habituel, reconnait sur son site depuis le 3 juin 2008 la toxicité du mercure "sur le système nerveux des enfants en croissance et les foetus". Cette prise de position de la FDA qui envisage dès 2009 d'interdire les obturations à base de mercure chez les femmes enceintes et qui allaitent, bouscule le dernier rempart rassurant derrière lequel s'abritaient les défenseurs de l'amalgame. Le mercure des amalgames dentaires est bien un poison pour la cellule nerveuse et représente un danger même à faibles doses. Les organismes en croissance, dont le fœtus contaminé par le passage du mercure à travers le placenta, sont les plus exposés. Malheureusement en France comme en Europe, pays nordiques exceptés, on persiste dans la négation du risque. Jusqu'à quand ?
Une vidéo à faire voir d'urgence
- au Pr Michel Goldberg pour qu'il cesse d'envoyer ses patients en psychiatrie,
- à madame la ministre française de la santé pour qu'elle cesse de nier le risque,
- aux femmes enceintes et qui allaitent pour qu'elles se protègent,
- à son dentiste pour qu'il se protège ainsi que ses patients par des précautions adaptées
* Leong CC, Syed NI, Lorscheider FL. Retrograde degeneration of neurite membrane structural integrity of nerve growth cones following in vitro exposure to mercury. Neuroreport. 2001 Mar 26;12(4):733-7.
Bibliographie complémentaire sur le site des éditions Luigi Castelli.