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Des Poèmes de Walt Whitman sur le voyage et les voyageurs

Par Etcetera
Poèmes Walt Whitman voyage voyageurs

Voici le dernier article de mon Mois thématique sur le voyage, et c’est l’occasion d’évoquer un grand classique de la poésie américaine : Walt Whitman (1819-1892) et son principal chef d’œuvre Feuilles d’herbe, publié pour la première fois en 1855, est réédité plusieurs fois jusqu’à sa version définitive de 1892.

Note pratique sur le livre

Editeur : Poésie/Gallimard
Traduction intégrale et présentation de Jacques Darras
Nombre de pages : 785

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Poèmes

Page 512

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Voyageur des pensées des années, de la guerre la paix,
Voyageur à la jeunesse enfuie depuis longtemps, années médianes sur le déclin
(On dirait d’un conte volume premier à peine feuilleté
mis de côté, voici le second,
Chansons, aventures financières ou spéculations, c’est
bientôt la fin !),
Je m’attarde encore un peu, me retourne vers vous, un face-à-face,
C’est peut-être sur une route, derrière une porte entrebâillée, une fenêtre ouverte,
Je m’arrête, m’incline, dénude ma tête, c’est vous que j’ai choisi de saluer,
Je veux entraîner de force votre âme, l’associer sans faille à la mienne,
Et voyager à l’infini.

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Page 187

PENSIF ET LANGUISSANT
EN CETTE MINUTE MÊME

Pensif et languissant en cette minute même, assis dans mon coin,
Me vient à l’esprit l’image d’autres êtres humains en des terres lointaines aussi pensifs et languissants que moi,
D’ici je me les imagine, je les vois en Allemagne, en Italie, en France, en Espagne,
Ou tout au bout de la terre, en Chine, en Russie, au Japon,
parlant des dialectes différents,
Et si j’avais le moyen de les connaître, ces hommes, me dis-je, ne leur deviendrais-je pas aussi attaché qu’aux hommes de mon pays,
Mais si ! je sais que nous serions frères et amants,
Et qu’ensemble nous serions heureux.

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