Quand le co-scénariste du dernier film de Batman s'associe à l'une des stars du comics, Lee Bermejo, on obtient A Vicious Circle, un récit de SF qui s'interroge sur la mécanique de la violence.
Résumé de A Vicious Circle par Mattson Tomlin et Lee Bermejo aux Editions Urban Comics:
Shawn Thacker est un père de famille heureux, vivant avec sa femme et son fils au début des années 60. De retour chez lui après un passage en ville, il découvre sa femme et son fils entre la vie et la mort. A l'hôpital, il annonce à sa femme convalescente, la mort probable de leur fils dans les prochaines heures. Elle comme lui, savent qu'il va partir et lui fait promettre de venger la mort de leur fils. Quand soudain, lors du dernier souffle de son fils, un flash lumineux illumine la pièce et Shawn se retrouve dans une ville étrange aux lumières et néons omniprésent. C'est le début d'une course poursuite et d'une vengeance...
Un récit de vengeance sur fond de SF.
Mattson TOMLIN connu pour ses nombreux scripts pour le cinéma (les films de Batman par Matt REEVES,...) ou la télévision (Netflix notamment...) s'est lancé il y a peu dans l'écriture de comics.
Sa première escapade fut Batman: Imposter avec l'artiste Andrea Sorrentino que votre serviteur avait plutôt bien aimé.
Il nous revient cette fois avec un nouveau projet aux côtés de l'artiste Lee Bermejo s'intitulant A Vicious Circle.
Il s'agit d'un récit de science-fiction s'articulant autour d'une course-poursuite à travers le temps avec en fond les thèmes de la mécanique de la violence et sur la vengeance.
L'idée générale de l'histoire reposant sur le principe qu'à chaque vie prise par l'un de nos deux personnages, ils se retrouvent propulsés aléatoirement vers une nouvelle époque.
La narration reste fluide, malgré ses nombreux sauts dans le temps réalisés par nos deux protagonistes.
Cela permet d'ailleurs au récit d'avoir du rythme avec pas mal d'actions et un sentiment de dépaysement à chaque nouvelle époque visitée.
Le thème du racisme et du contexte socio-historique est aussi présent, que ce soit via la scène d'introduction du récit (Mouvement américain des droits civiques) ou bien l'évidente difficulté de voyager dans le temps si on est noir plutôt que blanc selon les périodes de l'histoire.
Il reste encore pas mal de question autour des raisons de cet affrontement entre ces deux assassins comme des enjeux globaux sur notre futur même si on apprend déjà quelques détails sur leur origine et leurs missions.
A noter que la série sera complète en 3 tomes.
Lee Bermejo se fait plaisir.
L'artiste présent sur cet album, Lee Bermejo, est très connu pour son style réaliste qu'il utilise lors de la séquence d'introduction.
Mais la diversité des périodes que Shawn et sa cible vont traverser lui ont donné l'opportunité de pouvoir changer de style selon les époques.
Un défi pour n'importe quel artiste que relève avec panache LEE BERMEJO.
Pour illustrer certaines périodes, il s'inspirera du style d'artistes prestigieux comme Dave STEVENS, Mike MIGNOLA, Frank QUITELY ou bien Dean CORNWELL qu'il intégrera à son style afin de garder une certaine homogénéité.
Un hommage tout en finesse à ces artistes majeurs mais aussi un moyen d'illustrer par la narration visuelle le changement d'époque.
L'artiste est en grande forme et alterne noir et blanc pour sa séquence d'introduction, couleurs vives et saturées pour le futur, teintes désaturées pour le passé ou un aspect peinture classique américaine pour le passage en pleine guerre de sécession, bref Bermejo livre un album superbe de bout en bout.
Mon avis sur A Vicious Circle par Mattson Tomlin et Lee Bermejo aux Editions Urban Comics:
Au final, ce premier tome accrocheur est une bonne surprise.
Possédant un scénario plutôt efficace, un rythme soutenu et visuellement très chouette, l'album se lit malgré tout un peu vite.
La faute à une pagination un poil faible et on aurait aimé en savoir un peu plus.
A noter, que si l'édition est soignée, ainsi que dans un format plus large qu'habituellement dans la collection Urban, l'album est à 15 Euros pour une pagination de 64 pages dont une dizaine de bonus...
On se rapproche donc des tarifs de la BD franco-belge mais en même temps, c'est aussi la cible que vise Urban Comics avec sa collection URBAN.
Un premier tome prometteur dont on a hâte de lire la suite !
A très vite