Inspiration | Monotypes en Gelli-Print

Publié le 18 janvier 2024 par Vero Lettres And Co.

Hello 2024 et bienvenue dans mon petit atelier !

En ce moment, je suis dans une phase créative et cela fait du bien de quitter un peu l'état d'esprit besogneux dans lequel j'erre parfois. J'ai débuté l'année en faisant des collages de bouts de papiers, brouillons de calligraphie et autres trucs pas trop épais. C'était pour me vider la tête, me régénérer, faire un reset comme disent les jeunes. De fil en aiguille, j'ai commencé à mêler différents mediums, puis à me dire que ce serait plus sympa d'avoir des papiers de mon cru plutôt que des trucs découpés dans des magazines. Me voilà donc partie en recherches et inspirations et je suis tombée sur trois comptes Instagram qui valent le détour :

Mon sang n'a fait qu'un tour, et je me suis re-lancée dans l'impression, non pas selon la méthode que j'avais décrite dans un précédent article, mais avec une simple plaque de gélatine faite maison. Je vous explique tout...

Les modes d'impression et de monotype sont vastes. Parmi ceux-ci, l'utilisation d'une plaque gélatineuse sur laquelle on applique de la peinture acrylique : le Gelli-Print.

Il se vend des plaques spéciales Gelli-Print à des prix exorbitants et j'ai vite trouvé que l'on pouvait la fabriquer soi-même avec de la gélatine alimentaire, de la glycérine et selon les recettes, un peu d'alcool à 90 °C (pour tuer les bactéries et garder la plaque plus longtemps).

Pour créer la mienne, j'ai utilisé le tuto d'Isabelle Robin, avec de la gélatine en plaques de chez Carrefour, tout simplement :

Il existe des tonnes de recettes disponibles sur YouTube, et celle-ci a fonctionné parfaitement. Au lieu de l'isopropanol, j'ai utilisé de l'alcool à 90°, c'était parfait. J'ai ajouté 2 gouttes d'huile essentielle de clou de girofle pour conserver la plaque en évitant les moisissures. Pour le moule, j'ai utilisé un plat tout bête en pyrex de la taille d'une feuille A5.

J'ai pu obtenir une belle plaque, avec un toucher pour le moins intriguant. C'est un peu comme si on malaxait des bonbons nounours en gélatine en taille XXL. Mon fils m'a demandé si cela se mangeait : bien sûr que non ! Puis il m'a demandé s'il pouvait la tripoter une fois que j'aurais fini mes impressions. C'est dire à quel point le toucher est satisfaisant (rires).

Impressions du monotype avec la plaque

Pour préparer la plaque, on met quelques gouttes de peinture acrylique que l'on étend avec un rouleau (comme ceux pour la linogravure). J'ai utilisé mes acryliques Basics de Liquitex. Ensuite, on pose ses feuillages sur la plaque et on applique une feuille de papier en pressant bien.

Le papier doit être relativement absorbant et fin. J'ai tout simplement pris le papier de bourrage utilisé par le Géant des Beaux-Arts pour caler les colis, que je conserve en rouleaux. Il est certes un peu froissé mais ce n'est pas grave, pour des essais c'est parfait.

Il faut aller assez vite, car la peinture acrylique sèche rapidement.

On peut repasser ses feuilles plusieurs fois, pour combiner des couleurs et/ou créer des superpositions. Ici je n'ai utilisé que du Rouge Crimson et du Bleu de Prusse, et franchement j'adore le résultat.

Le résultat est top, j'aime beaucoup la texture du papier, l'aplat de couleur qu'il amène en arrière plan et les superpositions d'impression. Pour faire cela, il ne m'a fallut que quelques gouttes de peinture, du papier à recycler et quelques branches d'olivier prélevées dans le jardin (c'est l'hiver, donc pas beaucoup de feuilles dans la nature !).

Quid de la plaque ?

Après une séance d'impression, la plaque peut être nettoyée pour être réutilisée ultérieurement. j'ai vu que certaines personnes les gardaient au moins six mois ! Le nettoyage peut se faire à l'eau tiède avec un peu de liquide vaisselle, en manipulant la plaque avec précaution pour ne pas qu'elle se fende. Sinon, en cours de séance, on peut utiliser une éponge humide ou des lingettes pour bébé.

Une fois la plaque trop usée ou éprouvée, il y a moyen de la refondre, de filtrer le tout et de régénérer une nouvelle plaque. Vraiment, c'est top.

En attendant, je la conserve dans un torchon propre en coton. On peut aussi la garder entre 2 feuilles de rhodoïd.

De même le rouleau doit être nettoyé soigneusement :

  • avec de l'eau tiède en fin de séance
  • avec un linge humide ou des lingettes en cours de séance, pour changer de couleur, par exemple.

J'ai imprimé une dizaine de feuilles format A5 en une demi-heure, car il faut aller assez vite. Certaines impressions m'ont tellement plu que je n'avais pas le coeur de les utiliser pour mes collages. Rires... Je les ai scannées pour en conserver une trace. J'ai ensuite fait quelques mises en page sur Photoshop, que vous avez peut-être vues sur mon compte Instagram.

Autre utilisation possible : utiliser les impressions comme texture ou image pour des impressions d'art. J'ai ainsi créé quelques affiches, mises en vente sur mon shop Curioos :

J'espère que cet article vous a inspiré(e) et éclairé(e) sur les monotypes en Gelli-Print. Vous l'avez compris, c'est simple, intuitif et ouvre beaucoup de possibilités.

N'hésitez pas à me partager vos questions en commentaire. J'en profite pour vous adresser mes vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année : que 2024 soit un millésime d'inspiration et de créativité sans borne, un écrin de joie et un gage de santé florissante !

A bientôt !