Ce 17 janvier marque un triste anniversaire pour le Cameroun et ses défenseurs de la liberté de la presse. Il y a un an jour pour jour, le journaliste Martinez Zogo était enlevé à Yaoundé avant d’être retrouvé mort quelques jours plus tard, victime d’actes de torture ignobles.
Disparition dans des conditions troubles
Le 17 janvier 2023, Martinez Zogo animait pour la dernière fois son émission “Embouteillage” sur Amplitude FM avant de quitter la radio et de disparaître mystérieusement. Malgré l’alerte donnée par ses confrères journalistes dès le lendemain, son sort ne suscite pas immédiatement l’inquiétude.
Ce n’est que 5 jours plus tard, le 22 janvier, que son corps est retrouvé, portant les marques indiscutables d’un acharnement barbare. La psychose s’empare alors du pays, tant les images du cadavre sont insoutenables.
Des responsabilités difficiles à établir
Si le constat du meurtre de Martinez Zogo ne fait aucun doute, ses commanditaires restent à ce jour non identifiés de façon formelle. Plusieurs pistes ont été explorées, certains hommes d’affaires proches du pouvoir étant accusés d’être impliqué dans ce crime odieux.
Un an après le drame, la justice piétine et le procès suit son cours devant le tribunal militaire de Yaoundé. Le peuple camerounais souffre de ce déni de justice et continue de réclamer que la lumière soit faite. La mémoire de Martinez Zogo le mérite.