La polémique enfle autour du président de la Commission nationale des droits de l’homme du Cameroun, le Professeur James MOUANGUE KOBILA déjà mis en cause pour harcèlement sexuel par une jeune fille mineure la semaine dernière. Une deuxième victime présumée vient en effet de témoigner anonymement.
Aujourd’hui trentenaire, cette femme raconte avoir subi les assiduités déplacées de ce haut responsable à l’époque où elle était étudiante à l’université de Douala, et lui professeur en droits de l’homme. Invitations insistantes, étreintes forcées… Elle décrit un climat de gêne face à celui qui était alors son vice-recteur.
Si ces comportements étaient déjà condamnables pour un enseignant vis-à-vis d’une étudiante, ils prennent une tournure plus grave maintenant que leur auteur préside une institution en charge de la protection des libertés individuelles. Une position qui nécessite une probité absolue.
Bien que anonymes, ces témoignages interpellent sur la personnalité de celui qui serait sensé veiller au respect de dignité des citoyens camerounais. Une enquête approfondie doit éclairer ces zones d’ombre, dans le respect de la présomption d’innocence. L’heure n’est plus au silence complice face au fléau du harcèlement sexuel.