Disparition tragique d’un monument de l’État
Le Cameroun vient de perdre l’une de ses figures politiques les plus éminentes. Jean-Baptiste Bokam, ancien secrétaire d’État à la gendarmerie de 2011 à 2018, est décédé ce mardi 16 janvier à l’âge de 73 ans à l’hôpital du CHU de Yaoundé. L’homme d’État laisse un immense vide, tanto au sommet du régime Biya dont il était un pilier, que dans les rangs de cette gendarmerie nationale qu’il a contribué à restructurer.
Un destin hors du commun
Né en 1951 à Bagbeze dans la région de l’Est, Jean-Baptiste Bokam a eu un parcours studieux brillant, décrochant une licence puis un DEA en sciences économiques à Yaoundé dans les années 70. Après un passage remarqué à la CNPS, il entame en 1988 une fructueuse carrière politique, occupant plusieurs postes ministériels jusqu’en 2006.
C’est en 2015 qu’il est nommé secrétaire d’Etat à la Défense, en charge de la gendarmerie nationale. Véritable “patron” civil des pandores, son action efficace pour moderniser ce corps d’élite lui vaudra un respect sans borne de la troupe. Officier général apprécié pour sa droiture, il restera près de 03 ans à ce poste stratégique, avant de passer la main en 2018.
Hommages unanimes des autorités
La disparition de ce monument du RDPC attriste aussi bien les pontes du régime que ses anciens compagnons d’arme. Dans un communiqué officiel, Joseph Beti Assomo le ministre délégué à la Défense a ainsi salué « un modèle pour la jeune génération ».
Même son de cloche du côté de son successeur à la tête de la gendarmerie nationale, Yves Gallas Etoga, pour qui « le Cameroun perd un de ses valeureux fils, un homme intègre, travailleur et effacé ».
La rédaction de 237online.com s’associe à la peine de ses proches, et du peuple camerounais tout entier endeuillé par cette perte tragique. L’héritage du ministre Bokam ne sera pas oublié.