Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Et un tableau souhaité de plus par une mystérieuse S.

Egon SCHIELE - L'Etreinte.

1917 - huile sur toile - 100 * 170cm - Galerie du Belvédère, Vienne, Autriche

En 1915, Egon Schiele (1890-1918) épousa Edith Harms. Au cours des mois suivants, ses dessins et tableaux devinrent moins torturés. Quatre jours après son mariage, il fut appelé sous les drapeaux mais put continuer à peindre et exposer, car un officier éclairé fit transformer une réserve en atelier pour lui, et lorsque Schiele fut posté à Vienne en 1917, il fût même autorisé à dormir chez lui. Dans cette grande toile, un couple est allongé entrelacé sur des draps blancs froissés et une couverture jaune. La chevelure de la femme  s'éparpille sur l'oreiller, son visage se détourne, et sa main enlace l'épaule de l'homme, dans un geste qui rappelle Le Baiser de Klimt que Schiele, son ami et disciple, connaissait bien. L'homme, probablement Schiele lui-même, est hâve et contorsionné, mais moins que dans les autoportraits précédents. On a souvent accus ses dessins et tableaux de pornographie mais, comme d'autres l'ont fait remarquer, ils sont empreints d'une humanité qui les différencie de ce genre d'images. L'obsession qu'éprouvait Schiele pour la sexualité s'approche de la ferveur religieuse, et c'est bien ainsi qu'il désirait que l'on aborde ses tableaux. La tendre harmonie de L'Etreinte marque un changement par rapport aux œuvres, plus explicitement sexuelles qui la précèdent et reflète le bonheur croissant que ressentit le peintre une fois marié. Malheureusement, Edith mourut enceinte de six mois au cours de l'épidémie de grippe espagnole qui ravagea l'Europe après la guerre. Schiele s'éteignit trois mois plus tard, à l'âge de vingt-huit ans.

Perso ce n’est pas trop ce que je préfère mais il faut de tout pour faire un monde et puis c'est quand même très talentueux.